1. Le Garçon et l'Aphrodite

    Le Garçon marchait dans la fôret des Secrets Presque Bien Gardés, lui qui avait tant perdu ces années, mais trouvé et retrouvé des trésors plus beau encore. Il marchait pour la 5ième fois avec Aphrodite dans cette forêt. Aphrodite, l’amie la plus intime, la plus bizarre, mais aussi la plus fidèle qu’il avait connue jusqu’à maintenant. Mais l’Aphrodite était du genre versatile, certes elle était toujours là, mais pouvait tout aussi bien jouer de la clarinette que taper les fesses. Ce qui faisait sourire ou souffrir le Garçon. Le Garçon n’était pas très content de son comportement, elle est bien Aphrodite, mais elle est parfois prise de tête aussi, et à chaque fois qu’elle le quitte il se demande si elle reviendra un jour. Le Garçon à bien sûr hésité plusieurs fois à quitter l’Aphrodite pour rejoindre Tara, la Reine de la Sagesse. Mais la Reine de la Sagesse n’habite pas l’arbre à coté, le chemin pour la rejoindre est périlleux, et le Garçon n’est pas courageux. Le Garçon reste avec Aphrodite, mais Aphrodite lui annonce de mauvaises nouvelles régulièrement sur le chemin qu’ils parcourent ensemble. Aphrodite menace de donner la fessé, car la Fille Réelle fait d’autres choses que l’Aphrodite ne veut pas qu’elle fasse. L’autre jour, la Fille Réelle à lancé un drôle de regard au garçon, amusée qu’elle était qu’il soit à coté de la Dame du Bureau et l’Aphrodite n’a pas appréciée, la Fille Réelle ne voulait certes pas être méchante, mais elle ne donnait pas le choix à l’Aphrodite de ne pas l’être avec le garçon. L’Aphrodite voudrait parler parfois à la Fille Réelle pour essayer d’arranger les choses, mais le garçon refuse tout le temps et toujours, et l’Aphrodite continue de lui faire mal.


  2. Le complot des feutres

    Il était une fois un lycée en plein champs. Quoi c’est nul comme intro ? Un lycée en plein champs, mais quelle drôle d’idée ? Quoi, si il est pourris ? Non, non, pas du tout. Le lycée avait d’ailleurs été récemment modernisé, les traditionnels tableau noir avait été remplacé par ces espèces de grandes ardoises en plastique qui font la même taille que le tableau. La craie était remplacé par un gros feutre.

    Cela ne posait pas trop de problème, et à vrai dire ça arrangeait tout le monde. Le tableau étant passé du noir triste à un blanc éclatant, les élèves étaient éblouis par les connaissances écrites dessus.

    Mais se bonheur ne fut qu’éphémère. Un jour alors que Mr N.0. faisait son cours de géographie, un feutre cessa d’écrire. Le prof se dit tel un maître de la physique appliquée "si le contenu de matière présent de ce feutre passe sur le tableau, si du tableau cette même matière se place dans les trous, tel une éponge, du tampon alors il est normal qu’au bout d’un moment la matière du feutre non réapprovisionné ne s’étale plus car dans l’univers, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme". La bonne foi de la physique n’avait malheureusement pas eu raison de la langue française, car si le feutre était irrécupérable, il était bien considéré comme perdu.

    Le prof se dit que de toute façon il lui restait les autres couleurs, on fera une entorse au code couleurs, mais ce n’était pas si dramatique. Après tout, les clowns, ça existaient. Mais en prenant un autre feutre, celui-ci ne marchait pas non plus. Puis un deuxième, un troisième etc. Ils passèrent tous à la poubelle. Cela frustra encore plus le prof, dicter le cours aux élèves n’était pas un problème car le prof n’écrivait que les titres et quelques mots clés. Mais la, le problème c’est qu’il avait deux heures de cours et la première n’allait que se terminer, de plus (et ça c’est plus embêtant), il devait écrire des mots très compliqués à écrire tel que épiphénoménologiquement.

    Heureusement Sibest avait donné une idée au prof. Sibest est un de ses élèves, petit rigolo de la classe, toujours à sortir "la phrase-du-fou-rire". Sauf que là il n’avait rien dit. Mais ce qu’il faisait était très explicite, Sibest avait rapporté sa panoplie du parfait petit artiste et utilisait l’encre de Chine avec un pinceau pour oeuvrer sur la table elle-même. Le prof lui confisqua ses affaires en lui disant qu’il ferait mieux de remettre ça à la collectivité au bénéfice de l’intérêt général. Ce qui était fait dans ce cas de manière autoritaire puisque le professeur utilisa tous les outils pour écrire sur le tableau avec.

    La fin du cours arriva. Et les élèves rentrèrent joyeusement chez eux. Le prof resta un moment dans la salle pour faire les derniers rangements et effacer le tableau. Mais lorsqu’il voulu effacer le tableau, rien ne s’effaça. Le prof avait oublié qu’on ne devait pas écrire sur le tableau avec de l’encre indélébile. Malheureusement l’encre de Chine en faisait partie. Mr N.0. du attendre l’arrivée des femmes de ménage qui n’opèrent que le jour tombé. Il s’excusa platement devant celles-ci. Puis il partis, il avait d’autres choses à faire, puis surtout il ne connaissait pas les produits qu’il faudrait utiliser pour effacer le tableau. Tout le monde le savait les ménagères avait leurs remèdes efficaces de grand-mère.

    Le lendemain, le périmètre du lycée était bouclé et cerné par la police. Le pauvre champs était malmené, écrasé, par les bottes des flics. Fred, un élève de la classe de mr N.0. , arriva tôt devant le lycée. On ne pouvait pas y entrer. Fred ne pouvait pas demander à un responsable du lycée, par timidité, mais aussi parce qu’ils étaient tous occupé par les hommes en bleu. Il ne pouvait pas demandé non plus à ses autres élèves inconnus. D’autres élèves de sa classe arrivèrent. Finalement la CPE, Bernadette pris la parole et fit un discours.

    Elle expliqua qu’on avait retrouvé deux femmes de ménages mortes dans une salle de classe. Les élèves n’en surent pas plus, on ne savait pas de quoi elles étaient mortes, ni à quelle heure, ni où exactement dans le lycée. En tout les cas, il n’y aurait pas cours durant toute la journée. La CPE demanda aux élèves qui pourrait avoir remarqué quelque chose d’anormal, ou de suspect, de venir témoigner. Elle annonça aussi qu’il y aurait probablement des interrogatoires quand il y aura plus d’éléments dans l’enquête.

    Fred et ses camarades se séparèrent rapidement pour profiter chacun de leur journée de libre.

    Inspecteur Labavure avait été chargé de l’enquête. Sa première thèse était un suicide entre les 2 femmes, probablement excédées de leur salaire minable et de leur condition de travail pitoyable. La vie ne leur souriait pas, mais la vie n’avait pas que ça à faire non plus. Le fait est, qu’elles étaient mortes à cause d’une bouteille d’alcool à 100°. On en avait retrouvé partout, par terre, sur les vêtement, sur leur peau (celle ci a d’ailleurs subit), mais aussi d’après le médecin légiste, dans leur corps. Elles en auraient donc ingéré exprès après s’être mis d’accord et aurait ensuite durant leurs quelques minutes d’agonie, totalement perdu les pédales.

    Néanmoins cette première hypothèse tomba à l’eau, car comme le faisait remarquer son assistant, il y avait trace de lutte, des tables et des chaises étaient renversés, des choses avaient été balancé à travers la pièce. La deuxième hypothèse était donc une lutte entre les deux femmes, s’étant tuées l’une et l’autre en se battant à coups de bouteille d’alcool à 100°.

    Mais cette hypothèse tomba aussi à l’eau, car des choses étaient écrites au tableau. "Assistant venez voir par ici. Regardez moi ça, un message codé, il devait bien donc y avoir un tueur. Un tueur qui laisse une trace. Il peut demander n’importe quoi à travers ce message, une rançon. Ou encore il peut annoncer son prochain meurtre. Oui c’est ça, nous avons affaire à un tueur en série Assistant." dit l’inspecteur Labavure. L’assistant ne dit mots, il était bien trop impressionné. "D’après vous quel sens peut bien cacher ce mots [épiphénoménologiquement] ?" repris l’inspecteur. "Je ne sais pas Mr, je n’ai pas passé mon Bac"

    — Ben je croyais que vous aviez été à la Bac assistant.

    — Oui monsieur la Brigade Anti-Criminalité. Rien à voir avec le baccalauréat.

    — Le système de nos jours me dépasse…

    L’inspecteur resta silencieux quelques secondes puis repris "Dans tous les cas il nous faut un décodeur". "Vous voulez que je commande Canal+ le bouquet monsieur ?". "Crétin, un décodeur, un type qui va traduire le message écris sur ce tableau, pas vos satané bidule technologique qui tombe en panne toutes les 20 minutes.". Le meurtre était prémédité donc pensa l’inspecteur, mais avec quoi le meurtrier voulait-il tuer ces deux femmes de ménages, car il avait pris ce qu’il y avait. Et il n’y avait rien dans la poubelle qui aurait pu être utilisé pour.

    L’inspecteur discuta en privé avec les responsables du lycée, le proviseur, la CPE Bernadette.

    — Quelle catastrophe pour notre lycée monsieur l’inspecteur, à quelques jours de la visite du ministre de l’éducation.

    — Oui, madame, en effet. Il faudrait que vous nous trouviez des témoins aux alentours de la salle peu avant l’heure du décès des deux ménagères.

    — Quand est-elle morte exactement monsieur l’inspecteur ?

    — Elles étaient deux.

    — Oui mais l’une d’elle travaillait au noir il ne faut pas que ça se sache.

    — Entre 17h et 18h d’après le médecin légiste.

    — Vous croyez qu’en vous donnant par exemple le nom du dernier professeur qui a occupé la salle cela vous sera utile ? demanda la CPE.

    — Et je voudrais moi même l’interroger madame.

    Le lendemain les cours reprirent normalement au lycée en plein champs, néanmoins la salle de classe où avait eu lieu le double meurtre était inaccessible.

    La CPE Bernadette cherchait la trace d’un emploi du temps de la salle 1954, où avait eu lieu le double meurtre. Elle était aidé de plusieurs surveillants. Ils fouillaient tout, ordinateurs, classeurs, pochettes cartonnées. Mais la CPE dû bien avoué la chose "Nous avons une administration merdique. Comment je vais annoncer ça à l’inspecteur ? Il va nous en vouloir à mort." Un surveillant vint la réconforter et lui expliqua que le pire de ce qu’il pouvait arriver, ce fut une arrestation pour entrave à l’enquête. "Et c’est sensé me faire sourire ?" répliqua-t-elle.

    Monsieur N.0. était bien embêté, sa salle de cours était utilisé pour les besoins de l’enquête. il lui fallait trouvé une autre salle, ce qui ne fut pas chose facile car l’administration était sans dessus dessous, et il était impossible d’accéder aux emplois du temps des salles. Monsieur N.0. dû se résigner à aller faire cours dans le coté lycée professionnel, qui en plus d’avoir encore leur emplois du temps des salles en entier, puisqu’aucun n’élève n’y avait encore foutu le feu, était remarquablement bien organisé, tout était parfaitement rangé.

    Monsieur N.0. annonça la nouvelle classe dans laquelle il allait faire cours à ses élèves de Tess Number One en intervenant dans le cours de math de monsieur Balais-et-ris.

    Après que le prof d’histoire géo fut partis, une drôle de rumeur se dispersa dans la salle ce qui empêcha le prof de math de reprendre son cours. La salle de monsieur N.0. n’était pas occupé par les besoins de l’enquête, c’était en fait le lieu du double meurtre. Tous les élèves le savaient, les policiers étaient centralisés en salle de réunion.

    Bernadette, la CPE était sur les nerfs, les emplois du temps des salles, ni même des profs n’avaient été retrouvé, ou partiellement, mais ces emplois du temps là ne faisait pas avancé l’enquête. Néanmoins, une chose bonne avait été révélé, ce n’était pas la faute de l’organisation merdique de l’administration. Une recherche de fichier avait été effectué sur les ordinateurs avec les mots clés "emploi du temps, salle, prof", la recherche n’avait donné aucun résultat. Un surveillant qui savait assez bien se servir de Windows et qui pouvait faire autre chose que de jouer au solitaire ou chater sur MSN avait lancé un scan avec un antivirus. La recherche avait été fructueuse, un méchant logiciel avait effectivement été trouvé: delete-phase-alpha.lycée.exe.

    Fred, à l’heure du déjeuner, rentrait chez lui. Lorsqu’il passa devant le grillage du portail d’entrée des profs, il vit un papier presque neuf, légèrement plié, comme si il avait été mis dans une poche. Il prit le papier, il y avait quelque chose d’écrit dessus. C’était écris, apparemment, avec un gros feutre, l’encre avait bavé, probablement parce qu’elle était dense ou épaisse. Sur le papier, il y avait une liste de chose, c’était écrit "phase" avec un chiffre qui suivait. La phase 1 et la phase 2 était marqué du symbole "checké". Fred trouva ça louche, il garda le papier avec lui et rentra chez lui.

    Bernadette parlait à l’inspecteur, elle lui expliquait que les ordinateurs du lycée avait été piraté par un virus qui avait effacé tous les emplois du temps des salles et des profs.

    — Bien, cela confirme ma thèse de la préméditation du meurtre. Le tout c’est de savoir d’où vient le virus.

    — Comment s’y prendre ? lui demanda la CPE.

    — Je pense qu’il s’agit avant tout de quelqu’un du lycée, probablement quelqu’un qui a accès aux ordinateurs.

    — Un professeur ? Un élève ? Quelqu’un d’autre ?

    — Je ne privilégie aucune piste madame. Je pense que cela peut effectivement être n’importe qui. On doit continuer à chercher. Vous avez bien une caméra de surveillance sur l’entrée des élèves ?

    — Oui.

    — On va commencer par chercher par là. Si ce sont bien des élèves qui ont tué ces deux femmes, ils sont probablement sortis par là. Il nous faut les bandes d’enregistrement entre 17h et 18h.

    — Bien monsieur

    — Aussi je veux que vous passiez une annonce aux élèves et aux professeurs pour trouver des témoins proche de la salle ou de l’heure du crime, des gens qui traînaient dans les couloirs, ou des cours qui avaient lieu à proximité.

    — Sans problème.

    Fred arriva au lycée, comme d’habitude, très tôt le lendemain matin. Il parla de sa découverte de la veille devant le portail des professeur à l’une de ses camarades de classes, Schtroumpfette, qui n’avait de schtroumpfette que la taille, puisqu’elle n’avait pas la peau bleu, mais blanche, qu’elle n’avait pas les cheveux blond mais bruns, et qui ne les avaient pas lisses, mais frisés. Schtroumpfette ne savait quoi en penser. Pour elle ce papier pouvait être n’importe quoi, un pense bête, une liste de chose à faire, ou un message secret. Cela pouvait bien entendu avoir un lien avec le meurtre d’après elle. Mais comment le savoir ? Et surtout combien de chance que ce soit vraiment le cas ? De plus pourquoi cette histoire en 2 phase ? un meurtre est un meurtre, un seul acte. L’histoire des phases ne correspondaient donc pas à la situation. "Probablement un prof qui appelle ses chapitres des phases, il y a peut-être écris la classe sur le papier". Fred remarqua alors autre chose sur ce papier: "Groupe F". Cela pourrait coller à une classe, si le prof a numéroté ses classes avec des lettres.

    La CPE, madame Bernadette, pris la parole dans le haut parleur:

    "Chers élèves, chers professeurs, chers surveillants, chères ménagères, chers employés d’administration. L’heure est grave. Comme vous le savez un double meurtre a été commis au sein de notre établissement. Il nous manque actuellement à peu près tout. Nous n’avons aucune piste qui pourrait nous mener à l’assassin cruel des deux femmes de ménages. Nous faisons donc appel à votre sens civique à tous et à toutes. Nous cherchons des témoins potentiels, présent dans le lycée entre 17h et 18h avant hier, que ce soit dans les couloirs, ou proche, voir même dans, la salle 1954. Nous vous remercions, moi et l’équipe d’enquêteur, de votre compréhension".

    Ce fut un tollé dans le groupe restreint des Tess Number One, les élèves de la classe se regardaient, mais ne comprenaient pas pourquoi. Leur cerveau se mirent en marche. Oui, ils avaient eu cours l’heure précédente avec monsieur N.0 dans cette salle.

    Machinalement ils se rapprochèrent les uns des autres pour discuter. "C’est nous qui étions dans cette salle" dit Cendrine. "Qui plus est, l’heure avant le meurtre" ajouta Jyborg n°=3. Rayman, l’homme qu’a pas peur des maths demanda si les élèves pensaient que ce puisse être le prof qui pouvait être le responsable. Schroumpfette dit alors qu’elle voyait mal le prof d’histoire géo assassiner quelqu’un sans raison apparente, ce n’est pas un prof avec des tablettes de chocolat sur le ventre. Et surtout par manque de virilité, il ne pouvait tuer une femme.

    Jyborg n°=2 arriva. Jyborg n°=2 est le genre de fille petite mais intelligente. Néanmoins elle avait un défaut, il lui arrivait, à intervalle régulier de poser une question stupide. On ne savait pas d’où cela venait, si c’était un bug dans son algorithme d’intelligence artificiel, ou si c’était une mauvaise blague de son codeur qui donnerait ça:

    .

    if(quotaphraseintelligente > 20) {
    je.pose.unequestion.stupide();
    quotaphraseintelligente == 0;
    }

    Toujours est-il que son quota de phrase intelligente avait du être dépassé. "Ceux qui était la salle 1954 sont mal parce qu’ils vont être des suspects potentiels et ils vont devoir témoigner aux policiers, et peut-être même à un éventuel procès." dit-elle. On la mit au courant des faits. Elle répondit "c’est la merde alors". Les élèves de la Tess Number One se mirent d’accord sur le fait que le prof d’histoire-géo allait certainement témoigner pour toute la classe et qu’il n’y avait donc pas de raison de se montrer.

    Inspecteur Labavure avait les yeux tout rouge, il avait réussis à regarder pendant une heure la télévision avec la cassette des entrés et sortis des élèves entre 17h et 18h deux jours auparavant sans cligner des yeux, de peur qu’un détail lui échappe. Il en était venu à la conclusion qu’aucun élève ne pouvait être suspect puisqu’aucun élève ne sorti anormalement entre 17h10 et 18h (les 10 premières minutes de 17h étant réservé aux tas d’élèves venant de finir leur cours dont faisait partis la Tess Number One, et qui ne pouvait pas être suspect puisqu’encore beaucoup de monde se baladait dans les couloirs).

    "Mais ne pensez vous pas qu’un élève aurait pu sortir par une autre issus pour échapper à la caméra." avait objecter la CPE madame Bernadette. "Non. Vos élèves sont trop cons, si ils ne voulaient pas se faire remarquer ils avaient intérêt à sortir par le portail des élèves.". Pour lui il en était sur, c’était soit quelqu’un d’étranger au lycée, ou en tout cas qui n’avait plus à y mettre les pieds. Ou bien un professeur, mais là comment le vérifier ? Il n’y avait pas de caméra de surveillance devant l’entrée des professeurs et même si il y en avait une, les professeurs sortent toujours en décalé par rapport aux élèves. N’importe qui, qui serait sorti à cette heure là, pourrait être suspect numéro 1.

    Le lendemain après midi, une nouvelle fois, l’inspecteur Labavure parlait avec la CPE dans son bureau en privé. "Je n’arrive pas à y croire" dit madame Bernadette "Monsieur N.0 coupable de ce double meurtre. Êtes-vous sûr des dires de cet élève ?"

    — Comme je vous l’ai dit madame vos élèves sont cons. De plus nous avons vraiment toutes les raisons de penser que ce prof est notre coupable. Il ne s’est pas présenté de lui même pour témoigner alors que d’après ce même élève, c’était lui le dernier prof, et par la même, la dernière personne à être restée dans la salle de classe 1954. D’après cet élève, il devait attendre les femmes de ménages pour effacer le tableau. Il avait utilisé de l’encre de Chine indélébile pour écrire sur le tableau.

    — Mais il y a 2 jours vous disiez que c’était probablement un tueur en série puisqu’il avait écris un message codé sur le tableau.

    — Oui, mais non. Oubliez ceci, c’était du vocabulaire technique de cours de terminal que je ne connais pas. Vous savez, de nos jours, le système me dépasse.

    — Mais c’est un prof d’histoire géo, pas un prof d’informatique, je vous avais fait part de notre problème avec les ordinateurs qui ont été piratés.

    — Là encore tout colle madame, votre professeur possède chez lui un type d’ordinateur très rare, et très cher. C’est pas le genre de truc qui cours les rues. Il possède un Apple Mac OS X. Il a de quoi fabriquer des virus avec, grâce à nos experts, le logiciel s’appelerait XCode.

    — Mais y a t’il d’autre pièce à conviction ?

    — Un papier circule entre les élèves apparemment. Ce serait une checklist, et elle correspondrait à l’écriture de monsieur N.0. C’est pourquoi je ne peux pas encore me retirer du lycée. Il me faut récupérer ce papier, il y a peut-être d’autres enjeux que deux femmes de ménage, et il me faut découvrir lesquels.

    — Je n’arrive toujours pas à y croire.

    — C’est ce qu’il arrive dans toute mes enquêtes, le coupable est souvent la personne la plus insoupçonnable. Et pourtant, tout joue contre lui.

    L’inspecteur sortit de la salle et alla prendre un café. La chasse au papier serait dure.

    La Tess Number One était en pleine réunion de crise dans la cours de récréation, il ne manquait que Fred, qui lui passait ses récréations devant la salle de classe dans laquelle ils auraient cours ensuite. Ils avaient appris la nouvelle au cours de la mâtiné, et ils n’en revenaient toujours pas: le prof d’histoire-géo était présumé coupable des deux meurtres. Le pire c’est qu’on savait autre chose, il avait été arrêté après délation de l’un de ses élèves. Les discussions allaient bon train sur le sujet. On osait pas trop montrer l’un des élèves présent du doigt et de le désigner comme coupable de la délation. Aucun d’eux dans leur manière de parler ne pu l’avoir fait. Et soudain cela paraissait évident, tous les élèves de la classe étaient là, sauf un: Fred. Tout le monde se persuadait petit à petit, ce ne pouvait être que lui. Après tout, n’est-ce pas bizarre qu’un élève ayant le droit de se servir d’un ordinateur portable pour ses contrôles ne recopie pas ses leçons dessus pour s’en servir lors de ces contrôles ? Fred était trop honnête, une honnêteté scrupuleuse. Ce ne pouvait être que lui qui avait balancé le prof.

    Schtroumpfette voulu néanmoins prendre sa défense. Pour elle ce ne pouvait être lui. Fred est peut-être trop honnête, mais c’est un honnête passif. Il ne ferait pas un pas pour aller raconter ce qu’il sait. Il n’aurait pas oser par timidité. Il aurait fait dans son pantalon avant même d’avoir atteint la porte de la salle de réunion. Le reste de la classe resta dubitatif. Ce n’était pas sur, mais en même temps, qui d’autre ?

    Fred était resté dans le couloir assis pendant toute la récréation. Il ne marchait en rond dans le couloir que lorsqu’il se sentait bien ou qu’il était stressé. Mais là les événements l’avaient marqué. Il fut étonné de voir autant de camarade de classe arriver d’un seul coups, et qui plus est, avant la sonnerie de la fin de la récréation. "On sait que c’est toi qui a balancé le prof" dit l’un d’eux. Fred ne savait trop quoi répondre, mais il savait que face à une situation il fallait toujours rester calme. En général, il connaissait bien les religions asiatiques, qui dans la majorité des cas, prônent un contrôle de soi, le bouddhisme, le taoisme. Mais il ne pratiquait pas le yoga. Son coeur battait très fort, la température à la surface de sa peau augmenta. Il réussit néanmoins à aligner une phrase "Pouvez vous le prouver ?".

    "Non mais on sait très bien, que c’est toi, ce n’est aucun de nous, tu es le seul qui puisse l’être". Fred ne dit rien. Comment prouver que ce n’était pas lui ? Il réfléchit un instant, suffisamment d’information avait filtré, et tout le monde savait que monsieur N.0 était suspecté d’avoir un plan machiavélique, à cause du papier qu’il avait trouvé près du portail du professeur. Mais ce papier, il l’avait toujours.

    Il le sortit et dit "Si c’était moi qui était allé parler aux enquêteur, croyez vous qu’il m’aurait laissé, ou même que j’aurai gardé, cet élément de charge ?". Tout le monde dû bien admettre que ce n’était pas lui. Mais alors qui d’autre ?

    Ce jour là, Fred rentra comme d’habitude chez lui en longeant le grillage du lycée, et passant devant le portail de l’entrée des professeurs. Il vit par terre un papier, l’air neuf, il le prit. Il s’agissait une nouvelle fois d’un papier écris avec un feutre qui n’était pas fait pour. "Phase 3 en préparation", signé "Groupe M". C’était la preuve par 3, le prof semblait être innocent, le message ne pouvait venir de lui, et il y avait peu de chance qu’il lui soit adressé, sinon Fred l’aurait trouvé le matin même, en venant au lycée. Quoiqu’il en soit quelque chose de gros se préparait. Ce pouvait être une attaque terroriste, mais pourquoi le lycée en plein champs ? Le ministre allait venir dans quelques jours, ce pouvait-il qu’une attaque se prépare sur lui ? Tout le mystère restait à élucider, mais Fred savait ce qu’il avait à faire.

    Le lendemain Fred arriva au lycée et annonca, à quelques camarades présents, qu’il avait les preuves de l’innocence de monsieur N.0. Néanmoins il n’osait pas aller déposer ses pièces à conviction devant l’inspecteur. Heureusement il n’eut pas besoin de le faire puisque l’inspecteur vint le trouver à la première heure de cours. Il savait très bien qu’il avait le papier qui plongerait monsieur N.0. en prison.

    Fred s’en doutait, ce devait être la même personne qui avait balancé le prof aux enquêteurs qui l’avait balancé lui même pour son papier. Mais c’était certainement le meilleur moyen pour lui permettre d’innocenter monsieur N.0, il ne pouvait fuir la situation, pour une fois. Alors il sortit le premier papier. Puis il dit "Je pense que monsieur N.0 est innocent, j’ai trouvé un second papier alors qu’il était déjà arrêté" et il sortit le second papier. L’inspecteur Labavure semblait gêner, "Oui, très bien mais vous savez, nous pensons qu’il s’agissait d’un plan monté à plusieurs et votre prof d’histoire géo semble bel et bien impliqué. Ce papier a certainement été amené par un complice pour faire passer un message". Fred savait très bien que ce n’était pas vrai. Certes, quelqu’un d’autre avait certainement amené ce papier. Mais il en était certain, il n’était pas adressé au prof d’histoire-géo. Fred remarqua que l’inspecteur n’avait plus le second papier entre ces mains, il appela l’un de ses hommes en bleu. "Code béta" lui dit-il, et l’homme en bleu partit au fond de la salle tapoter sur son ordinateur portable.

    L’inspecteur remercia Fred pour avoir permis à l’enquête de progresser, et le renvoya en cours.

    A la seconde heure de cours de la mâtiné, une surveillante amena un papier à Fred, il était exclus pendant 2 jours. Il ne comprenait pas pourquoi, qu’avait-il fait de mal ? Il avait tenté de faire avancer l’enquête et d’innocenter monsieur N.0. Quelque chose se tramait dans ce lycée il en était sûr maintenant. Il avait une idée derrière la tête.

    A la récréation, il expliqua à quelques camarades comment cela c’était passer. Tous étaient dubitatif, mais aucun ne pouvait réellement penser que le prof était coupable. Au fur et à mesure ils pensaient que le double meurtre était bien trop évident et que même si le prof était coupable, il aurait au moins fait l’effort de changer de salle pour brouiller un tant soit peu les pistes.

    Fred avait une idée, son voisin avait fait de nombreux services de police et avait même été à une certaine époque agent secret, il pouvait lui demander service. Mais il refusa d’aller tout seul, deux camarades acceptèrent de l’accompagner puisqu’ils habitaient pas très loin, Jyborg n°=1, la plus jolie, et Renard, qui n’avait pas autant de poil qu’un renard, mais qui avait tout de même beaucoup de cheveux.

    Le soir, Fred effectua une recherche sur internet, grâce à ses 2 moteurs de recherche préférés, mais aussi les plus puissants, google et exalead. Il voulait trouver des informations sur l’inspecteur Labavure. Il n’eut pas besoin de chercher longtemps, il trouva rapidement sa réponse sur un site dédié aux hommes de police d’expérience liés au ministère de l’intérieur: http://www.lapoliceauservicedesfrancais.gouv.fr/ . Il y avait là toute la biographie du monsieur. Il n’avait aucun diplôme, mais il était expliqué clairement que Goeffrey Labavure savait très bien lire et qu’il adorait les polars. Il avait commencé à gagner de l’argent dans sa jeunesse en faisant détective privé. Sa ville, c’était un peu genre "amour, gloire et beauté", ou "des jours et des vies" voir même carrément "Dallas", chaque couple avait son secret, chaque famille aussi, et il était souvent chargé par un membre d’enquêter discrètement sur telle ou telle personne. Il était devenu le maître des filatures. Plus tard il du enquêter sur sa première affaire de meurtre au sein même de famille sur lesquels il enquêtait. De fil en aiguille il monta en échelon (un peu articifiel puisque c’était un privé), et il fut récemment engagé par Nicolas Sarkozy pour pouvoir mettre en place sa politique, bien nommé, "verrouillage sécuritaire".

    Le samedi, en début d’après midi, il avait donné rendez vous à Jybord n°=1 et Renard en haut de sa rue pour aller voir son voisin. Ils redescendirent la rue et arrivèrent devant la maison. Ils sonnèrent et le voisin sortit. C’était un monsieur grand avec les cheveux rasés. Mais son visage était tout pâle. On raconte dans le quartier qu’il l’a eu lors d’une mission en Pennsylvanie, dans le comté de "Dracula". Certains racontent que Dracula l’aurait même mordu, mais n’aurait pu boire qu’un quart de son sang, il fut d’ailleurs une époque ou le voisin n’ouvrait plus ses volets le jours, d’autres plus rare racontent qu’une chasseuse de vampire américaine a tué le vampire avant qu’il ai finit de boire son sang. Son voisin pu enfin se balader à la lumière du jour grâce à un remède conçu dans les laboratoire secret de l’hôpital du Val de Grâce.

    Fred allait parler, mais il fut pris de violente contraction de son estomac et de son oesophage. La pression, les émotions, le stresse des derniers jours voulut sortir par le moyen le plus radical. Fred dû s’éloigner pour aller vomir dans le caniveau et Jyborg n°=1 et Renard se trouvait embêter devant le voisin. Renard commença quand même à parler au voisin. Il lui expliqua la situation. Il lui demanda aussi de l’aide, de glaner des informations sur le sujet au plus haut.

    Le voisin avait du mal à le croire, il savait la police capable de bavure, par de nombreuses fois elle avait faillit dans ses enquêtes (sans oublier des bavures plus violentes). Il raconta qu’il avait déjà entendu parler de cet inspecteur Labavure, il parait qu’il ne serait pas très fréquentable, un homme un peu trop carré. Néanmoins il accepta la "mission", son réseau d’amis ex-collègue était bien fournit, il pouvait leur demander pas mal de service, le plus courant étant de faire sauter les PV. Bien que les services demandées seraient d’une nature rare, il savait que ces amis accepteraient.

    Fred, Jyborg n°=1 et Renard rentrèrent chacun chez eux et le voisin se mit à rêver, si il arrivait à déjouer un complot il deviendrai célèbre, à défaut d’être beau, quant à la richesse son pavillon dans une commune sympathique lui suffisait.

    A suivre…


  3. Le prof vendu

    Il était une fois un lycée en plein champs. Socialement parlant, ce champs était très hétérogène avec aussi bien les pauvres épis de blé que les riches concombres. Et dans ce lycée, il y avait un prof du nom de Balais-et-ris. Un prof de math possédant plein d’objet inutilement luxueux et qu’il arrivait à se procurer à des prix très bas ; mais aussi doté d’un bon sens de l’humour.

    Ce professeur qui avait eu tous ces biens à moindre coût mais qui voulait toujours plus d’argent, s’était mis, comme tous ceux qui veulent toujours plus sans faire le moindre effort, à boursicoter. Et pour commencer, un truc facile: il acheta 2400€ d’action d’une entreprise de boîtes d’allumettes.

    Le professeur vint un matin, tout joyeux, devant ses élèves : "Mes actions valent plus de 3000€ !". Sibest, l’un de ses élèves, demanda alors si c’est parce qu’il avait aidé une petite vieille, puis un aveugle à traverser la rue et qu’ils lui avaient versé un pourboire. Ou alors si un magicien l’avait ensorcelé pour que chaque bonne action rapporte 10€.

    "Rien de tout ça" répondit le prof à ses élèves. "J’ai acheté une action à une entreprise. Pour une entreprise, vendre une action lui permet de se financer. Pour produire des allumettes par exemple." Sibest repris la parole: "Ah, en gros vous payez les allumettes pour les autres". Et toute la classe s’exclafai.

    Dans les semaines qui suivirent, le prof devint de plus en plus heureux, et rendait aussi heureux ses élèves car il mettait de plus en plus de bonnes notes. Il faisait aussi de moins en moins d’erreurs en rédigeant ses contrôles. Erreurs qui expliquaient les échecs précédents de ses élèves. Le prof avait acheté toujours plus d’actions qui lui rapportaient toujours plus d’argent. Pour toujours avoir plus, il vendit quelques biens mais surtout, il hypothéqua sa maison pour débloquer un fond supplémentaire en vue de nouvelles acquisitions immobilières.

    Tout se passa bien jusqu’en Février. A cause de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, mais aussi du remboursement de nouveaux médicament pour arrêter de fumer et de la hausse du prix de bois du fait de la disparition de la forêt amazonienne, sans compter la hausse très forte du tabac de ces dernières années, les fumeurs commençaient à payer très très cher. 85% de la population des fumeurs français s’arrêtèrent net de fumer. Il se produisit alors une catastrophe : l’entreprise qui produisait des allumettes n’arrivait pas à écouler 90% de sa production puisque ces 90% étaient consommés par une partie des fumeurs. L’action plongea et Mr Balais-et-ris perdit tout ce qu’il avait placé.

    Heureusement une nouvelle directive fut adoptée par le parlement européen : la directive SuperBolkestein 2 qui autorisait la vente, l’achat et la libre circulation de son corps en tant que capital. Mr Balais-et-ris voulu se refaire une santé.

    L’industrie High-Tech étant en plein boum, il demanda conseil à un élève connaisseur : Rayman, celui qui fait peur aux maths. Celui ci lui conseilla de miser sur Sony, qui devait bientôt sortir la Playstation 3 en Europe, sans que l’on connaisse encore la date exacte de sa sortie. Elle se vendrait surement comme des petits pains, comme la Playstation 2 en son temps. Le professeur plaçai donc son ADN dans les actions Sony.

    Hélas, hélas, hélas, 3 playstation 3 hélas. Sony avait de gros problèmes de production pour sa machine, très haute technologiquement et très dure à produire. La firme voulut se concentrer sur les deux plus gros marchés : le Japon et l’Amérique du Nord.

    Malheureusement, les éditeurs de jeux vidéos ne voyaient pas cela d’un même œil, puisqu’ils font aussi de grosses rentrées d’argent en Europe (car c’est là que le prix des jeux est le plus élevés). Ils annulèrent un à un leurs jeux. La console devint moins attractive…

    L’action plongea. Sony coulla. On vint saisir un matin les derniers biens du professeurs Balais-et-ris, ainsi que lui même et son identité. Depuis on ne l’a plus jamais revu. On raconte néanmoins, parfois, que son cops aurait été récupéré par les raëliens et qu’il est en phase d’être cloné…


  4. Balance d'un coté et de l'autre, entre une rive et l'autre

    Devant moi j’ai une rivière, une rivière relativement belle, mais pas plus que celle que j’ai derrière. Son eau est potable, je la bois, je crois que je pourrais toujours la boire, peut-être, toujours. Je patauge et m’amuse dedans, cela semble l’amuser aussi, j’espère que ça l’amuse. Et je voudrais rester là devant elle, trouvé de nouveaux vers pour un nouveau poème.

    Derrière moi la rivière me renvoie des reflet rouge, une lumière rouge, parfois, des fois ça sort, des fois ça sort pas. J’ai pleuré dedans, le rouge était la couleur de mes larmes, ma colère, ma honte. Mais la rivière en elle même avait quelque chose de rouge, un rouge d’espoir, je sais pas. Un rouge me montrant l’avenir d’un soleil se levant, mon soleil orange….

    Je sais que ces deux rivières se rejoignent à un moment très loin, mais je ne sais pas y aller, peut-être que je veux pas. Comprendre, ne pas comprendre pourquoi, quelle importance ça a ? Je pense que ce doit être pour les autres que le chemin pour y arriver est dur, moi je pense le connaître, mais je n’y vais pas. D’ailleurs je ne sais pas dans quel sens va le courant, je ne sais pas si les rivières se rejoignent ou si elles se sont séparé… plus haut, aller plus haut, et croire encore à l’avenir.

    Balance d’un coté et de l’autre, entre une rive et l’autre.

    Le cœur bas souvent du coté rouge et parfois du coté blanc. Pourtant des fois je contrôle.

    La solution de ma tête est elle en désaccord avec celle de mon cœur ? Où bien est -ce l’inverse ? Je comprend pas, je dépasse.

    Il n’y a pas de vent pour me guider, pas de drapeau pour me protéger, je dois continuer.

    Et pourtant il n’y en a qu’une

    Vœux conscient, débâcle inconsciente, si je veux je prend, si je veux serais-je en paix avec moi même. Si je veux consciemment et qu’inconsciemment il ne veux pas, je serais en conflit avec moi même. Comment faire pour régler le problème ? Apprendre, attendre, comprendre. Mais il faut faire vite, la pluie, les courants et les marée vont tout faire changer.

    Quitte à choisir, je prend la rivière de devant, si il le faut je me noierai dedans. Mais un fantôme derrière moi me retient; et un autre moi est devant moi, m’empêche t’il de passer ? peut-il m’aider ?

    Demain est un nouveau jour

    Alors je continuerai à aller vers cette rivière, en espérant qu’elle ne s’assèche.

    Mais j’ai peut-être besoin d’aide.


  5. Étrange phénomène de narcolepsie dans une bibliothèque municipale de la capitale

    La bibliothèque municipale ABC dans le 12e arrondissement de Capitalopolis aurait pu demeurer – comme nombre de ces homologues de métropole ou de province – sans histoire, ni susciter d'intérêt ou d'inquiétude quelconque. Cependant notre rédaction a eu vent d'un curieux phénomène d'endormissement spontanée au sein des rayons de livres et dans les salles de lectures. Reportage.

    « Contrairement à nombre de mes concitoyens je reconnais parfaitement le bruit du ronflement car j'ai un Ronflex à la maison » nous confie Lorie. Étudiante en sciences de l'information et de la documentation, elle vient régulièrement dans cette bibliothèque de quartier car elle possède un fond particulièrement spécialisé de la cote 02x qui lui sert pour son mémoire de master consacré à la question de l'évolution du catalogage et à ses perspectives. Elle témoigne « pas un seul jour sans qu'un lecteur ne s'effondre sur sa place et se mette à émettre ces sons insupportables à 80db. »

    Les descriptions de ces moments quotidiens sont pitoresques : elle nous parle d'abord du premier jour où elle a entendu un tel bruit. Lorsqu'elle en a trouvé la cause – dont elle seule semblait se soucier – elle vit ce qu'elle avait identifié comme un sans abri. « Certes c'est gênant pour les personnes comme moi, phono-ronflo-sensible, pour nous concentrer, mais en même temps j'éprouve un peu de compassion et de compréhension pour quelqu'un comme lui qui n'a certainement pas pu passer une nuit confortable et est éprouvé par une grande fatigue. »

    La bibliothèque est ainsi quotidiennement visitée et investie par plusieurs sans abri. Céline, salariée de la bibliothèque depuis 7 ans nous en parle : « Beaucoup de personnes marginalisées dans la société – chomeuses voire sans-abris – viennent passer du temps – si ce n'est pas quotidiennement, du moins hebdomadairement – à la bibliothèque. Elles y trouvent ici des choses auxquels elles n'ont pas accès chez eux. Cela passe par des choses bêtes comme le confort – chaises, chauffages – mais aussi comme accès à l'information : beaucoup de ces types d'usagers sont des étrangers ayant quitté leurs pays ; cet espace leur permet de se reconnecter à leur racine via Internet en leur permettant l'accès aux sites d'information de leur pays, aux émissions […] C'est aussi un moyen pour eux de communiquer et de garder des liens sociaux. »

    La capitale est périodiquement touchée par des taux de comas narcoleptique inhabituelle ; les enquêtes policières et sociologiques ont depuis longtemps démontrées qu'il s'aggisait des effets du trafic d'une espèce d'escargot à la vertu endormissante. Ces comas narcoleptique touche essentiellement les marginaux qui en consomme afin d'oublier leurs problèmes quotidiens et « rêver une autre vie ».

    Cependant, le témoignage de Lorie ne se borne pas à cet épisode épiphénoménique du marginal qui ronfle en bibliothèque. Selon elle, de nombreuses autres personnes, issus de couches sociales bien différentes sont touchée par un endormissement spontanée. « La fois suivante où j'ai été dérangée, il s'agissait d'un vieux qui était venu bouquiner un auteur classique. Il a pris le livre, s'est installé à une table de lecture (en face de moi en fait). Il s'est endormis à peine au bout de 5 minutes dessus, le livre ouvert, les mains tenants les deux côtés. » « Une aure fois, ce fut un jeune, certainement étudiant tout comme moi. Il feuilletait son agenda, stylo en main pour notifier ou rayer rendez-vous et tâches. Et il s'est endormis le stylo à la main ! » « Une autre fois c'était un homme, aux alentours de 40 ans, aspirant à un concours, qui s'est endormis, sur ses bouquins, stylo en main. » Bref, les exemples se multiplient et lorsque nous demandons à Lorie quel point commun elle trouve à ses différents cas, deux caractéristiques émergent : 1/ ce sont tous des hommes (apparemement aucune femme ne s'est faite remarquée en pareil cas ; cependant comme le dit Lorie « ma sono-ronflo-sensiblerie n'a pas été soumis à des femmes ronflantes. Et mon Ronflex à la maison est un mâle. » Elle n'est pas sûr de trouver ces bruits féminin insupportable ni même de pouvoir les remarquer) 2/ ils s'endorment spontanément au milieu de leur activité sans crier gare.

    La bibliothèque et son installation sont-elles sujettes à inciter ses usagers à s'endormir ? De nombreux facteurs viennent plutôt infirmer cette thèse et même problématiser davantage ses endormissement intempestifs et spontanés. D'abord au niveau de la luminosité et de la clarté, la bibliothèque est munis de par et d'autres de son axe de nombreuses fenêtres – quasiment des bais vitrées – et son installation au 3e et 4e étages lui permet de dominer les bâtiments alentours et de profiter de la luminosité naturelle de l'extérieur. L'espace séparant ces deux côtés n'est d'ailleurs pas immenses et l'arrangement des meubles est pensée pour la circulation de cette luminosité. Par ailleurs, la vue, depuis la salle de lecture, donne sur un manifique parc, de taille importante. On penserait davantage à ce qu'un lecteur soit distrait dans la contemplation de ce paysage plutôt que de s'endormir sur place comme « mort » d'ennuie.

    Après la question visuelle et de luminosité vient l'environnement sonore. La bibliothèque est installée et accessible à partir d'une petite rue à une voie et à sens unique limitée à 30 km/h. Cette limitation de vitesse n'est, d'après les usagers et les salariées de la bibliothèques à l'unanimité, pas vraiment respectée. « Des gens la respecte ; la majorité non. ». Un radar pédagogique munis d'un écran imposant lui permettant même d'afficher du texte en grand est installée au début de la petite rue qui s'étend encore sur des centaines de mètres derrières. Le radar pédagogique est mis ici en raison de la présence de pas moins de 3 écoles maternelles et primaires dans cette même rue. Qui dit école, dit enfants et donc nécessité de conduire prudemment et à basse allure afin de ne pas se laisser surprendre par l'inattention et la spontanéité naturelle des enfants. Un autre facteur étant également la largeur des trottoirs extrêmement faible. Si en journée un-e passant-e chemine le trottoir naturellement, il est douteux qu'aux horaires de sorties ou d'entrées d'écoles il en soit de même.

    Ces écoles constitue un paradoxe à l'idée que l'on se fait d'une bibliothèque où règne avant tout le silence, ou du moins simplement les bruits des pages qui se tournent où des stylo et crayons qui grattent. Entourée de ces écoles, la bibliothèque est quotidiennement et plusieurs fois par jour plongée dans les bruits de cohus des enfants à côtés. Lorie ne nous cache pas son agassement « Je suis très étonnée que ces bruits persistent aussi longtemps. Quand la bibliothèque ouvre à 10h30, je les entends ; à 11h ça continue. Quand j'étais jeune, la sortie des écoles étaient à 11h30 pour le déjeuner ; on avait une demi-heure de récréation le matin. Je ne me souviens plus des horaires. Mais que ce soit à 10h, ou à 10h30, à 11h tout le monde était en classe pour finir la matinée avant d'aller déjeuner. » Lorie est cependant plus incertaine concernant l'après midi. « Le début d'après midi est plus calme heureusement ; mais arrivée l'heure de la récréation ça reprends... ». Elle se demande beaucoup pourquoi les enfants restent autant de temps dehors et pourquoi continuent-ils autant de crier. « La tranquilité n'est pas la première qualité de cette bibliothèque » nous dit-elle « Et il est d'autant plus difficile à comprendre alors comment des gens arrivent à s'endormir dans de telles conditions. On peut se concentrer en y faisant abstraction, mais les cris sur-aiguës qui éclatent régulièrement ne peuvent pas laisser la tranquilité de la conscience indifférente. »

    Les cris sur-aiguës ne sont pas la seule source de déconcentration intempestive que subit Lorie et tous les autres usagers et salariés de la bibliothèque. Si cette dernière est bien installée dans une petite rue à une voie et à sens unique cette petite rue prend sa source en bifurcation d'un axe principal de la capitale extrêmement fréquenté, ponctué régulièrement de croisement en tout genre et donc avec des feux tricolores en présence conséquente. Lorie faisant une partie du chemin à pied depuis une gare nous explique « Il faut parfois savoir s'imposer aux automobiliste qui ne laissent pas libre les passages piétons et préfèrent faire du queue à queue comme des moutons et de continuer à avancer malgré que le feu soit vert piéton. Non pas qu'ils aient grillé leur propre feu rouge – il est beaucoup plus loin – mais ces automobilistes se forcent à le passer malgré qu'ils ne peuvent aller de l'autre côté de l'intersection et ainsi dégagé ces croisements difficiles. » Et Lorie de fustiger le comportement des automobilistes « imbéciles » « ils ne cesses de klaxonner pour que ceux de devant avance ; ces derniers n'arrivent pas à voir que le feu est passé au vert – du moins c'est ce que comprenne ceux de derrière. Mais quand ceux de derrière se retrouvent au feu, ce sont eux qui se font klaxonner. » L'axe de circulation est ces derniers temps également en travaux. Déjà encombré en temps normal, la neutralisation d'une voie compliquent davantage les choses. « Ces coups intempestifs de klaxon arrive également jusqu'à nos oreilles dans la bibliothèque qui n'est pas si loin que ça. C'est une autre rue, mais c'est le même « paté » de bâtiments ».

    Entre la luminosité de l'espace de bibliothèque et des espaces de lectures, les bruits des enfants des écoles à côtés, des travaux et des klaxons énervés des automobilites, difficile effectivement de croire qu'il soit possible de s'endormir facilement à cet endroit – sauf fatigue importante voire extrême. Mais le nombre de « dormeurs » étant assez important difficile à croire qu'ils soient tous sujets à une telle fatigue. « Et si ils l'étaient vraiment, autant qu'ils restent chez eux, ils seront plus confortable dans leur lit, ou même dans leur canapé, et pas dérangés par les bruits environnant » conclus Lorie mettant ainsi en exergue l'étrangeté du phénomène qui ne peut selon elle qu'être le fruit d'un effet local mystérieux. Une hypothèse ? « Les fantominus hantent probablement quelque bâtiment autour qui portent les stigmatent de certaines horreurs historiques. Des études ont montrés que certains fantominus ne pouvaient atteindre tout le monde dans l'usage de leur pouvoir hypnotique, bien que ce ne soit pas le cas de la grande majorité. Peut-être certains de ces fantominus pas très capables se cachent dans les murs environnants. » Ces études étant encore sujets à caution, le conseil municipale de Capitalopolis n'a pas encore fait appel à une entreprise de GhostBusters pour éliminer les nuisibles. Céline nous informe que le nombre de cas touché par ces narcolepsie intempestives, même si quotidienne, est trop faible pour être considéré comme une attaque de fantominus sur les lieux. Surtout, à l'approche des élections municipales, il ne serait pas bon que la Mairie finisse au cours de ses dernières semaines de mandats avant les élections municipales par appeler une équipe de chasseur de fantôme, validant pour cela la thèse des adversaires de l'équipe sortante qu'ils transforment la capitale en « ville morte ».

    Quant à Lorie elle finis par exprimer son ras-le-bol de telle condition d'étude et de travail : « Les klaxons des cons en voiture, les crie des gosses que j'ai envie de sniper du haut d'une fenêtre, les ronflements des gens que j'ai envie de prendre par les cheveux et de les cogner violemment contre le rebord de leur table pour les plonger dans le sommeil éternelle, celui qui ne fait sonorisement chier personne, et surtout pas moi la sono-ronflo-sensible ! » Calme Lorie ! Calme...

    Le canard déchaîné, édition du 45 Zeus 5490


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