Dans sa petite vidéo Tiktok, le bonhomme prêchait que la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympique était satanique parce que les occidentaux sont athées et qu'ils vénèrent Satan. A suivre le sous-titrage, le propos était ridicule, mais le bonhomme sérieux à l'image. L'athéisme ne nie pas seulement Dieu, mais toute espèce de transcendance, donc y compris l'ennemi éternel de Dieu. Peut être le bonhomme était il écouté avec humour par le passager du RER. Malheureusement même dans un spectacle d'illusionniste, il y a toujours quelque esprit innocent pour croire que la magie existe vraiment.
Étreinte
Il avait tout le poid de Claudio, son meilleur ami, sur lui. Il le retenait, emprisonné de ses bras, le visage de Claudio juste au dessus du sien. Leurs bouts du nez se frolaient avant de se toucher puis de se séparer au rythme d'une respiration légèrement haletante, evanescente de rires provoqués par des chatouilles. Fred sentait à travers sa bouche le souffle de Claudio, parfumé à la fraise par son appareil dentaire. Fred déserra un bras de son étreinte pour le ramener sur les cheveux de Claudio, les caresser. C'était la première fois qu'il faisait ça.
Prestidigitateur
Impromptu, son directeur venait au support, avec son PC portable, ouvert. Il se plaint de lenteur. "Florent dit avoir eu le même problème et que vous l'aviez résolu." Florent ? Des lenteurs ? Aucun Rappel. "Il dit que vous aviez fait une manipulation dans le BIOS." Le directeur décroche, discute. Le cas Florent revint au tech : lenteur de switch entre réseau filaire et wifi. Le SI n'en autorise qu'un à la fois. Vérification du BIOS : le patch du SI n'est pas appliqué, PC trop récent. Pas d'action. Sans contredire, le tech rend l'ordi : "C'est bon."
Proposition (3)
À la cafétaria, la vendeuse remettait régulièrement à cet employé une patisserie supplémentaire, sans raison apparente. Ses collègues en étaient jaloux. Pour la remercier il lui offrit une patisserie maison, avec un mot l'invitant à faire davantage connaissance. En le servant quelques jours plus tard, Anna lui annonça qu' elle était mariée. Il haussait les épaules. "Ce n'est pas grave." Il voulait minimiser le poids du refus, aussi sûrement qu'il voulait minimiser le poids du mari, pour une simple aventure. À ses pensées, qu'il n'exposait pas, il avait déjà franchi les portes de la cafèt.