Instant Crush

Le jeu. 04 janvier 2024

Ça trainait encore derrière la penderie, un grand vaisseau spatiale assemblé de brique. Grand, il l’était dans l’imagination. Les grands vaisseaux spatiales LEGO étaient plus imposant. On peut y placer des bonhommes au cockpit. Pas sur celui dont nous parlons. Pas de cockpit. Pas visible en tout cas. Ce vaisseau il fait quelques briques de hauteur, le double en largeur, et moyennant l’absence de ses ailes et d’une structure en excroissance géométrique complexe, on aurait pu la prendre pour une brique, une petite brique tenable à la main. Ce vaisseau s’appelait "l’airbus" - sans aucun rapport avec le constructeur aéronautique. Le vaisseau est spatial. D’ailleurs, ce n’est pas son propriétaire - Laury - qui lui a donné ce nom ; mais son meilleur ami d’enfance José. L’un et l’autre avaient un goût pour l’espace et la science fiction. Laury avait gardé son airbus toutes ces années, inspiré par les multitudes d’histoires qui lui venait à propos de ce vaisseau. Le vaisseau qui ne vieillit pas, qui voyage et traverse l’univers et ses époques comme au premier jours, entièrement autosuffisant, avec méthode de recyclage parfait. Il verrait l’espèce consciente l’exploitant se conforter aux derniers instants de vie de l’univers et au delà. L’univers infernal des premiers instants plongé dans la bouillis d’atome primordiaux ; devenu momentanément plus colorée, de forme et de lumière, de phénomènes complexes, au point que la vie éclaire au dedans et comprendre sa place ; cette vie qui savait qui elle était, de quel univers, et par pulsion, aller à la compréhension des mécaniques de l’énergie et de l’atome de se donner les moyens technologiques de survivre à la stérilisation programmée de l’espace-temps. D’un univers inconscient qui s’est transcendé et fait émergé de lui-même une conscience intelligente et maline qui a su rester même après sa mort thermique.

Mais Laury et José ne s’était jamais contenté de cet univers, d’un seul univers. Ils voyageaient dans des tas de monde. Cet Airbus derrière la penderie n’était pas le premier de Laury. Le premier airbus avait été fait chez José. C’est au cours de ce jeu que José baptisa lui-même e vaisseau de Laury. Mais dans les jeux chez José on traversait l’espace-temps et les dimensions. On ne parlait pas encore de multivers - du moins cette appellation n’était pas populaire. Le vaisseau lui-même pouvait "sortir" des univers et constituer à lui seul une dimension complète, autosuffisante, quoique petite. C’était une sorte d’espace de cocooning interdimensionnel. Un refuge coupé des mondes, de leurs difficultés, de leurs influences, mais au delà - par delà même leurs existences ou non-existences.

Ces mélanges et voyages justifiaient l’utilisation de toutes les familles de LEGO : les pirates, le western, la ville moderne et que-sais-je.

Avant ces jeux dans la chambre, c’était dans la cours de récréation que José et Laury voyageaient dans l’espace (mais peut-être pas le temps). Ils s’imaginaient déjà passant d’un monde à l’autre en chevauchant une étoile, comme le faisait Kirby, la petite boule rose gloutonne de Masahiro Sakurai, dans son jeu sur NES, la première console salon de Nintendo. Laury et José tenait ces étoiles comme des motos ; parce que c’était l’interprétation que Laury avait fait du sprite du Kirby sur l’étoile ; interprétation qui a été infirmé par tous les jeux suivants, esthétiquement plus fins et détaillés, jusqu’à la représentation 3D grâce aux progrès technologiques.

Ça avait été leur premier jeu ; avant cela ils n’avaient pas de relation. C’est José qui était aller chercher Laury dans cette même cours de récréé, à l’âge de 7 ans. Il l’arracha sans le savoir a une rêverie de son camarade de classe qui était obsédé - ou amoureux - par une fille d’un an plus vieille, au cheveux très noir et à la peau très blanche. Il avait voulu qu’elle le voit, le remarque et deviennent amis. C’était arrivée ! Elle tournait en rond, discutait avec une copine et elles l’ont vu les suivre. Laury était fasciné par elle comme il était fasciné par Maria, ce personnage de la série Jetman ; elle avait la peau blanche et les cheveux très noirs. Il apprendra adulte que c’était aussi la description physique d’une puéricultrice de la crèche hospitalière avec qui - parait-il - il était particulièrement lié ; au point de continuer à aller la voir même après avoir changé de section.

Avec José les activités ne se sont pas limiter aux LEGO et à la récréé. Bien que les étagères de la penderie présente simplement les piles de vêtement propre à l’usage quotidien, la dernière - tout juste accessible - même pour un grand garçon d’un mètre quatre-vingt accueille les restes d’équipements sportifs ; short et maillot à l’éfigie de la ville, une atèle ayant servis à une cheville blessé à la même époque. Des médailles aux valeurs uniquement symboliques. C’était du handball, exercé au sein du club jeunesse de la municipalité, fondé par le cousin par alliance de Laury. Pour une fois Laury a embringué José dans l’affaire. Sans doute aidé de ses parents. Le projet avait embarqué déjà ses deux plus jeunes cousines. La famille était derrière. Sauf ses deux plus jeunes soeurs, d’avantages intéressées par la danse.

D’ailleurs à 10 ans, l’âge où cette activité débuta pour José et Laury, on ne parle pas de handball, mais de "mini-handball". Une géométrie de terrain plus restreinte, la longueur était calqué sur la largeur d’un terrain de vrai handball ; des cages plus petites, tout comme les joueurs et joueuses, en équipe mixte.

Pas de compétition à l’époque ; mais une journée spéciale au Parc des Princes ; une médaille symbolique toujours présente dans ce haut de penderie ; et un diplôme de mini-handballeur qu’il faut lui, aller chercher, en dehors, sur le mur à droite de la porte coulissante de la penderie incrustée. Le papier, en carton flexible, punaisé à mi-hauteur, juste au dessus du bureau. Un bureau plutôt imposant ; pas une simple planche sur quatre pieds agrémenté ici et là d’un tiroir ; mais un vrai bureau avec étagères à gauche et à droite, sur les côtés, un placard, une planche mobile pour clavier sous la planche principal. Il y avait un emplacement pour une tour. Mais Laury n’avait pas de PC en forme de tour. Il avait un iDeq 200A. Un PC moitié moins haut qu’une tour à l’aspect plutôt carré vu de face, positionné tout à gauche du bureau ; et à l’opposé tout à droite l’écran de 15 pouces. On appelait communément ce modèle un "barebone". Ce type de modèle avait eu la faveur de Laury qui appréciait ce minimalisme de taille, de connectivité réduite qui permettent de s’alléger du superflus. Il y quelques minutes, José avait déjà fait part de son étonnement de sa curiosité de par l’aspect réduit de cet ordinateur.

Matériel vieillissant. Un Intel Celeron issue de la génération des Pentium IV. Plusieurs Ghz de puissance de calcul mais limité à 32 bits. Une carte graphique Ati Radeon elle aussi vieillissante ; un disque dur mécanique SATA de première génération de 160 Go ; 728 Mo de RAM ; même pas le Go pourtant présent en standard sur les PC portables ; un lecteur graveur DVD-/+RW ; et même un emplacement pour lecteur de disquette ! enfin une connexion wifi assurée grâce à une clé USB longue comme un doigt. Laury n’avait même pas réussi à faire installer Windows XP à l’époque, car le seul média d’installation en SP1 dont il disposait ne prenait pas en charge la connectique SATA. Il s’était rabattu sur du Linux, et après de nombreux essai sur une distribution Gentoo. Centrée sur la compilation des programmes uniquement sur les fonctionnalités choisis et sur l’optimisation de l’exécutable spécifiquement pour le processeur présent, Laury avait pu maintenir l’usage de son "barebone" durant de nombreuses années en gardant toujours des performance correcte ; quoiqu’en recourant de plus en plus souvent à des programmes d’aspect plus rustique ; les kits graphiques deviennent de plus en plus beau certes, mais de plus en plus lourd. Beauté ou fonctionnalité, il a tranché. C’est d’ailleurs à travers de ces petits programmes alternatifs que Laury a émis la demande que José s’apprête à accepter. En effet, Laury a découvert un petit protocole d’échange chiffré de bout en bout utilisable en sous-couche de n’importe quel protocole de chat sur internet ; OTR pour Off The Record ("hors d’écoute") ; les messages apparaissent en clair et lisible uniquement sur l’interface du programme qui les reçoit. Partout ailleurs ces messages apparaîtront comme une suite incohérente de caractères aléatoires en nombre plus grand que le message qu’il chiffre. Il se l’est configuré, a orienté José vers une solution clé en main côté Windows, avant d’émettre sa proposition il y a quelques jours en prévision de son passage.

Sur le bureau, trainant avec négligence, un autocollant de propagande politique issus du NPA : "Nos désirs font désordre" ; un slogan LGBT de liberté à vivre son genre ou son orientation sexuelle librement. Laury militait au NPA depuis quelques temps maintenant. Le Nouveau Parti Anticapitaliste est héritier d’une tradition révolutionnaire qui pouvait remettre en question, outre le patriarcat, l’institution du mariage, le modèle familiale traditionnel ou encore l’amour exclusif. Ca n’avait pas trop de sens pour Laury qui était à 20 ans encore sans expérience. Inversement, il savait que José avait des désirs qui débordaient ; décorrélé du contexte initial, le slogan reste pertinent ; d’autant qu’il y a peu Laury a appris que José militait également dans son pays, au Portugal, dans le Bloc de Gauche ; une organisation politique large, contenant une minorité issus de cette même tradition du NPA ; ironiquement, décorrélé de son contexte initial, le slogan pouvait tout aussi bien s’appliquer à José qui multipliait les aventures tout en ayant déjà une copine. Etait-ce convenue ? Etait-elle au courant ? D’accord ? Laury n’a jamais compris. Mais ce partage idéologique - du moins partiels - l’avait rassuré dans la possibilité de poser sa question.

Dessous, sur les étagères de gauche […]

A droite, à l’emplacement prévu pour une tour PC, étaient rangés à la place des classeurs, des cahiers. […]

Puis il y avait ce cahier de couleur dominante verte. Toute la couverture était en fait une photo d’un paysage luxuriant de verdure, envahit de feuillage, jusque dans l’eau qui reflétait les feuillages présents partout, le ciel à peine suggéré par des rayons de soleils traversant les branches. A l’intérieur, sur des pages A4 "grands carreaux" comme on dit, des pages manuscrites, quelques collages, des entrées par date ; le premier journal intime de Laury ; tenu peu de temps après le déménagement de José au Portugal ; Laury y raconte la solitude qui se fait dans sa vie d’adolescent, les moqueries de ses camarades, ses potes qui s’éloignent, la dépression. Aligné sur chaque entrée de date, une symbolique particulière, pas systématique, parfois répétée, se lit : un croissant de lune ; signe que l’entrée journalière contient le récit d’un ou plusieurs rêves fonction du nombre de lune. Ces rêves sont des récits qui viennent embellir les pages d’un journal bien triste. Les fantaisies de la nuit colories la grisâtre des jours. Pourtant un sorte de rêve revient à mesure que l’on parcours les pages ; et sa présence fini par dépasser le simple récit d’anecdote, mais pose des vrais question à Laury à l’état diurne.

A droite de cet emplacement, se trouve un petit placard. A l’intérieur, il y a une structure plastique pour ranger des disques sur toute la verticalité. Ce placard reste cependant vide ; les gonds de l’ouverture ne permettent pas un angle suffisant pour glisser une boite de CD ; la porte fait elle même obstacle par son épaisseur.

C’est à la suite de ce bureau que l’on découvre le "coin nuit", avec un plafond mansardé au dessus du lit qui descend jusqu’à quelques trente centimètres en haut de la table de nuit. Cette table de nuit n’était pas à gauche ni à droite du lit. Elle était construite sur mesure le long de la tête de lit. Elle était d’allure bois, une teinte de nuance plutôt chaude. Un réveil avec un cadran d’affichage de l’heure ; en complément et plutôt inhabituelle, un projeteur d’heure au plafond. Laury l’activait souvent car il trouvait son usage plus respectueux des yeux à la lecture de l’heure. Le rouge du cadran était un peu trop laser dans la nuit. Et même si le projeteur devait également sonner un peu laser de face, lire la projection était moins agressif. Il y avait une lampe de chevet rivé au plafond descendant vers la tête de lit. Laury n’avait jamais su comment le placer adéquatement pour avoir une bonne luminosité de lecture, sans se faire éclairer la gueule directement, ou sans avoir l’air d’illuminer la pièce, lueur qui serait visible par les interstices de la porte. C’est pourquoi il avait gardé, à proximité, un petit boîtier noir, rectangulaire, sur la face supérieur, un moulage arrondis pour imiter un bouton. Appuyer dessus exerçait bien une pression sur un bouton directement au contact au dessous. Bouton soudé à une plaque électronique, fermant le circuit électrique permettant alors l’alimentation de la diode visible de l’extérieur, passant par un trou manuellement percé, par une petite pile situé en aval de la plaque dans le boîtier. On l’avait appelé "porte clé lumineux" bien qu’on ne l’ai jamais attaché à un anneau de porte clé. C’était une invention artisanale qu’ils avaient fait en 5e. Laury et José étaient constitués en binôme lors de ces travaux pratiques.

Cependant ils n’avaient travailler qu’à deux. Laury avait encore le souvenir du fer à souder flottant à quelques millimètres de sa main, tenu par Sophia, une camarade de classe, qui était elle en binôme avec Mickael, un bon pote. Laury était amoureux de Sophia. Évidemment elle n’en savait rien. José non plus ; c’était son secret. Il l’apprendra des semaines plus tard en interrogeant Laury sur le retour du collège. Insistant en plus. Laury lui avoua. "Nooon, tu rigoles !? Sophia ? Je pensais que tu aurais été amoureux de moi." Mais en classe, à ce moment là, il était tendu. Il avait chaud. Dans une série, un dessin animé ou un sketch, on aurait affublé le visage de Laury d’une grosse goutte de sueur. C’était pas seulement Sophia. Non, il était tendu et avait chaud parce que tandis qu’elle tenait ce fameux fer à souder, son regard était captée par quelque chose à l’opposée. La plaque électronique ou Laury absent de son champs de vision. Devait-il retirer ses mains ? L’a rappeler à son attention ? Un geste mal maîtrisé et c’est la brûlure ! Heureusement il ne se passa rien. Il attendit. Elle revint au sujet de la soudure et termina les 4 points fixateurs du bouton sur la plaque. Cette même matinée, dans ce même cours de technologie, alors qu’ils étaient elle et lui sur la table partagée par leurs binômes, qu’elle lui demanda spontanément "C’est vrai que toi et José vous sortez ensemble ?" Mais pourquoi tout le monde le voyait en kiff sur José ?

C’était la première fois depuis des années qu’ils se retrouvaient dans une pièce seuls. José était passé 2 ou 3 fois en France depuis son déménagement au Portugal. Mais ces passages furent éclairs, toujours millimétrés sur les visites et sorties, à discuter avec tout le monde, et toujours fourrés avec son petit frère. Le dernier moment seuls passé avant son déménagement n’avait pas été non plus été le tout dernier moment avant son déménagement. Il y avait eu une grande journée, une fête de départ, avec une sortie au parc. Avant ce jour José et Laury avait passé une après midi ensemble chez le premier. Il n’y avait jamais eu de réciproque après la confidence sur Sophia. José eu pourtant ces quelques mots ce jour là : "Je ne suis pas homo ; mais tu es la personne de la classe que j’aime le plus ; si j’avais dû sortir avec quelqu’un ça aurait été avec toi." dit-il en riant. Devant cette énième évocation de leur éventuel et virtuel couple, Laury hésita à suggérer de se tester ensemble par une embrassade, un baiser. Ça n’aurait aucune conséquence ; il n’y avait pas de perspective, pas d’impact sur leur relation. Et le maudit petit frère n’était pas là ! Une chose trop rare ! Mais Laury se tue.

Il y a quelques minutes, Xavier était encore là. José s’était installé à son aise sur le lit. Ils avaient discuté tous ensemble une bonne demi-heure. Puis il lui a plus ou moins suggéré d’aller faire autre chose, pour que lui et Laury soient seuls dans cette chambre. Il savait qu’ils n’auraient pas vraiment d’occasion supplémentaire. Et ce temps était court. Maintenant ils s’embrassaient.

Les baisers étaient longs et langoureux. José avait répondu dans l’échange chiffré qu’il n’était pas sûr ; il avait déjà embrassé un garçon, sans ressentir de plaisir. Il avait laissé en suspend son approbation pour cette expérience depuis. Il a levé la suspension sans mot, juste en prenant l’initiative après avoir proposé à Laury de le rejoindre sur le lit. Il lui caressa le visage comme un coup de semonce puis l’embrassa. Ils s’enlacèrent. Passé les premiers instants de tatônnement, Laury pris le pli de la technique José et gagna en aisance. Il sentit son pénis prendre du volume. Il le prit pour un signe d’apprentissage réussis. Mais il se demandait si José, passé au dessus de lui entre temps, sentait cette partie là ; si il avait la même chose ; et si il le sentait, est-ce qu’inversement lui le pourrait ? La mère de Laury les appela du rez-de-chaussé pour l’apéro. José se retira sans expression, tandis que ces nouvelles questions restèrent dans la tête de Laury.

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