Potager hasardeux pour scribouilleur sans charpente

Incompréhensible ! Quand Taisen Deshimaru racontre dans ses livres (L’esprit du Ch’an, La Pratique du Zen ou encore Zen et vie quotidienne) des anecdotes sur des maîtres et pratiquants passés, il est souvent fait mention du moment "où [untel] a obtenu le satori". Pourtant dans La Pratique du Zen au chapitre Mondo qui se présente comme un dialogue entre un maître (lui) et ses disciples, lorsque l’un ou l’une d’entre elle demande au maître si il a obtenu le satori ce dernier lui répondu qu’il n’en sait rien ! Qu’il peut l’avoir en faisant za-zen sans s’en rendre compte ; Puisque le satori est au delà de la pensée et de la non-pensé on ne peut pas se dire "ah voilà ! c’est ça le satori !". Mais dans ce cas qu’est-ce que la conscience éveillé si c’est une conscience qui s’ignore ? Et dans ce cas, n’est ce pas une impasse de présenter za-zen comme étant lui-même satori, selon Deshimaru, l’essence de l’école Soto Zen ?