Le complot des feutres

Le jeu. 01 mars 2007

Il était une fois un lycée en plein champs. Quoi c’est nul comme intro ? Un lycée en plein champs, mais quelle drôle d’idée ? Quoi, si il est pourris ? Non, non, pas du tout. Le lycée avait d’ailleurs été récemment modernisé, les traditionnels tableau noir avait été remplacé par ces espèces de grandes ardoises en plastique qui font la même taille que le tableau. La craie était remplacé par un gros feutre.

Cela ne posait pas trop de problème, et à vrai dire ça arrangeait tout le monde. Le tableau étant passé du noir triste à un blanc éclatant, les élèves étaient éblouis par les connaissances écrites dessus.

Mais se bonheur ne fut qu’éphémère. Un jour alors que Mr N.0. faisait son cours de géographie, un feutre cessa d’écrire. Le prof se dit tel un maître de la physique appliquée "si le contenu de matière présent de ce feutre passe sur le tableau, si du tableau cette même matière se place dans les trous, tel une éponge, du tampon alors il est normal qu’au bout d’un moment la matière du feutre non réapprovisionné ne s’étale plus car dans l’univers, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme". La bonne foi de la physique n’avait malheureusement pas eu raison de la langue française, car si le feutre était irrécupérable, il était bien considéré comme perdu.

Le prof se dit que de toute façon il lui restait les autres couleurs, on fera une entorse au code couleurs, mais ce n’était pas si dramatique. Après tout, les clowns, ça existaient. Mais en prenant un autre feutre, celui-ci ne marchait pas non plus. Puis un deuxième, un troisième etc. Ils passèrent tous à la poubelle. Cela frustra encore plus le prof, dicter le cours aux élèves n’était pas un problème car le prof n’écrivait que les titres et quelques mots clés. Mais la, le problème c’est qu’il avait deux heures de cours et la première n’allait que se terminer, de plus (et ça c’est plus embêtant), il devait écrire des mots très compliqués à écrire tel que épiphénoménologiquement.

Heureusement Sibest avait donné une idée au prof. Sibest est un de ses élèves, petit rigolo de la classe, toujours à sortir "la phrase-du-fou-rire". Sauf que là il n’avait rien dit. Mais ce qu’il faisait était très explicite, Sibest avait rapporté sa panoplie du parfait petit artiste et utilisait l’encre de Chine avec un pinceau pour oeuvrer sur la table elle-même. Le prof lui confisqua ses affaires en lui disant qu’il ferait mieux de remettre ça à la collectivité au bénéfice de l’intérêt général. Ce qui était fait dans ce cas de manière autoritaire puisque le professeur utilisa tous les outils pour écrire sur le tableau avec.

La fin du cours arriva. Et les élèves rentrèrent joyeusement chez eux. Le prof resta un moment dans la salle pour faire les derniers rangements et effacer le tableau. Mais lorsqu’il voulu effacer le tableau, rien ne s’effaça. Le prof avait oublié qu’on ne devait pas écrire sur le tableau avec de l’encre indélébile. Malheureusement l’encre de Chine en faisait partie. Mr N.0. du attendre l’arrivée des femmes de ménage qui n’opèrent que le jour tombé. Il s’excusa platement devant celles-ci. Puis il partis, il avait d’autres choses à faire, puis surtout il ne connaissait pas les produits qu’il faudrait utiliser pour effacer le tableau. Tout le monde le savait les ménagères avait leurs remèdes efficaces de grand-mère.

Le lendemain, le périmètre du lycée était bouclé et cerné par la police. Le pauvre champs était malmené, écrasé, par les bottes des flics. Fred, un élève de la classe de mr N.0. , arriva tôt devant le lycée. On ne pouvait pas y entrer. Fred ne pouvait pas demander à un responsable du lycée, par timidité, mais aussi parce qu’ils étaient tous occupé par les hommes en bleu. Il ne pouvait pas demandé non plus à ses autres élèves inconnus. D’autres élèves de sa classe arrivèrent. Finalement la CPE, Bernadette pris la parole et fit un discours.

Elle expliqua qu’on avait retrouvé deux femmes de ménages mortes dans une salle de classe. Les élèves n’en surent pas plus, on ne savait pas de quoi elles étaient mortes, ni à quelle heure, ni où exactement dans le lycée. En tout les cas, il n’y aurait pas cours durant toute la journée. La CPE demanda aux élèves qui pourrait avoir remarqué quelque chose d’anormal, ou de suspect, de venir témoigner. Elle annonça aussi qu’il y aurait probablement des interrogatoires quand il y aura plus d’éléments dans l’enquête.

Fred et ses camarades se séparèrent rapidement pour profiter chacun de leur journée de libre.

Inspecteur Labavure avait été chargé de l’enquête. Sa première thèse était un suicide entre les 2 femmes, probablement excédées de leur salaire minable et de leur condition de travail pitoyable. La vie ne leur souriait pas, mais la vie n’avait pas que ça à faire non plus. Le fait est, qu’elles étaient mortes à cause d’une bouteille d’alcool à 100°. On en avait retrouvé partout, par terre, sur les vêtement, sur leur peau (celle ci a d’ailleurs subit), mais aussi d’après le médecin légiste, dans leur corps. Elles en auraient donc ingéré exprès après s’être mis d’accord et aurait ensuite durant leurs quelques minutes d’agonie, totalement perdu les pédales.

Néanmoins cette première hypothèse tomba à l’eau, car comme le faisait remarquer son assistant, il y avait trace de lutte, des tables et des chaises étaient renversés, des choses avaient été balancé à travers la pièce. La deuxième hypothèse était donc une lutte entre les deux femmes, s’étant tuées l’une et l’autre en se battant à coups de bouteille d’alcool à 100°.

Mais cette hypothèse tomba aussi à l’eau, car des choses étaient écrites au tableau. "Assistant venez voir par ici. Regardez moi ça, un message codé, il devait bien donc y avoir un tueur. Un tueur qui laisse une trace. Il peut demander n’importe quoi à travers ce message, une rançon. Ou encore il peut annoncer son prochain meurtre. Oui c’est ça, nous avons affaire à un tueur en série Assistant." dit l’inspecteur Labavure. L’assistant ne dit mots, il était bien trop impressionné. "D’après vous quel sens peut bien cacher ce mots [épiphénoménologiquement] ?" repris l’inspecteur. "Je ne sais pas Mr, je n’ai pas passé mon Bac"

— Ben je croyais que vous aviez été à la Bac assistant.

— Oui monsieur la Brigade Anti-Criminalité. Rien à voir avec le baccalauréat.

— Le système de nos jours me dépasse…

L’inspecteur resta silencieux quelques secondes puis repris "Dans tous les cas il nous faut un décodeur". "Vous voulez que je commande Canal+ le bouquet monsieur ?". "Crétin, un décodeur, un type qui va traduire le message écris sur ce tableau, pas vos satané bidule technologique qui tombe en panne toutes les 20 minutes.". Le meurtre était prémédité donc pensa l’inspecteur, mais avec quoi le meurtrier voulait-il tuer ces deux femmes de ménages, car il avait pris ce qu’il y avait. Et il n’y avait rien dans la poubelle qui aurait pu être utilisé pour.

L’inspecteur discuta en privé avec les responsables du lycée, le proviseur, la CPE Bernadette.

— Quelle catastrophe pour notre lycée monsieur l’inspecteur, à quelques jours de la visite du ministre de l’éducation.

— Oui, madame, en effet. Il faudrait que vous nous trouviez des témoins aux alentours de la salle peu avant l’heure du décès des deux ménagères.

— Quand est-elle morte exactement monsieur l’inspecteur ?

— Elles étaient deux.

— Oui mais l’une d’elle travaillait au noir il ne faut pas que ça se sache.

— Entre 17h et 18h d’après le médecin légiste.

— Vous croyez qu’en vous donnant par exemple le nom du dernier professeur qui a occupé la salle cela vous sera utile ? demanda la CPE.

— Et je voudrais moi même l’interroger madame.

Le lendemain les cours reprirent normalement au lycée en plein champs, néanmoins la salle de classe où avait eu lieu le double meurtre était inaccessible.

La CPE Bernadette cherchait la trace d’un emploi du temps de la salle 1954, où avait eu lieu le double meurtre. Elle était aidé de plusieurs surveillants. Ils fouillaient tout, ordinateurs, classeurs, pochettes cartonnées. Mais la CPE dû bien avoué la chose "Nous avons une administration merdique. Comment je vais annoncer ça à l’inspecteur ? Il va nous en vouloir à mort." Un surveillant vint la réconforter et lui expliqua que le pire de ce qu’il pouvait arriver, ce fut une arrestation pour entrave à l’enquête. "Et c’est sensé me faire sourire ?" répliqua-t-elle.

Monsieur N.0. était bien embêté, sa salle de cours était utilisé pour les besoins de l’enquête. il lui fallait trouvé une autre salle, ce qui ne fut pas chose facile car l’administration était sans dessus dessous, et il était impossible d’accéder aux emplois du temps des salles. Monsieur N.0. dû se résigner à aller faire cours dans le coté lycée professionnel, qui en plus d’avoir encore leur emplois du temps des salles en entier, puisqu’aucun n’élève n’y avait encore foutu le feu, était remarquablement bien organisé, tout était parfaitement rangé.

Monsieur N.0. annonça la nouvelle classe dans laquelle il allait faire cours à ses élèves de Tess Number One en intervenant dans le cours de math de monsieur Balais-et-ris.

Après que le prof d’histoire géo fut partis, une drôle de rumeur se dispersa dans la salle ce qui empêcha le prof de math de reprendre son cours. La salle de monsieur N.0. n’était pas occupé par les besoins de l’enquête, c’était en fait le lieu du double meurtre. Tous les élèves le savaient, les policiers étaient centralisés en salle de réunion.

Bernadette, la CPE était sur les nerfs, les emplois du temps des salles, ni même des profs n’avaient été retrouvé, ou partiellement, mais ces emplois du temps là ne faisait pas avancé l’enquête. Néanmoins, une chose bonne avait été révélé, ce n’était pas la faute de l’organisation merdique de l’administration. Une recherche de fichier avait été effectué sur les ordinateurs avec les mots clés "emploi du temps, salle, prof", la recherche n’avait donné aucun résultat. Un surveillant qui savait assez bien se servir de Windows et qui pouvait faire autre chose que de jouer au solitaire ou chater sur MSN avait lancé un scan avec un antivirus. La recherche avait été fructueuse, un méchant logiciel avait effectivement été trouvé: delete-phase-alpha.lycée.exe.

Fred, à l’heure du déjeuner, rentrait chez lui. Lorsqu’il passa devant le grillage du portail d’entrée des profs, il vit un papier presque neuf, légèrement plié, comme si il avait été mis dans une poche. Il prit le papier, il y avait quelque chose d’écrit dessus. C’était écris, apparemment, avec un gros feutre, l’encre avait bavé, probablement parce qu’elle était dense ou épaisse. Sur le papier, il y avait une liste de chose, c’était écrit "phase" avec un chiffre qui suivait. La phase 1 et la phase 2 était marqué du symbole "checké". Fred trouva ça louche, il garda le papier avec lui et rentra chez lui.

Bernadette parlait à l’inspecteur, elle lui expliquait que les ordinateurs du lycée avait été piraté par un virus qui avait effacé tous les emplois du temps des salles et des profs.

— Bien, cela confirme ma thèse de la préméditation du meurtre. Le tout c’est de savoir d’où vient le virus.

— Comment s’y prendre ? lui demanda la CPE.

— Je pense qu’il s’agit avant tout de quelqu’un du lycée, probablement quelqu’un qui a accès aux ordinateurs.

— Un professeur ? Un élève ? Quelqu’un d’autre ?

— Je ne privilégie aucune piste madame. Je pense que cela peut effectivement être n’importe qui. On doit continuer à chercher. Vous avez bien une caméra de surveillance sur l’entrée des élèves ?

— Oui.

— On va commencer par chercher par là. Si ce sont bien des élèves qui ont tué ces deux femmes, ils sont probablement sortis par là. Il nous faut les bandes d’enregistrement entre 17h et 18h.

— Bien monsieur

— Aussi je veux que vous passiez une annonce aux élèves et aux professeurs pour trouver des témoins proche de la salle ou de l’heure du crime, des gens qui traînaient dans les couloirs, ou des cours qui avaient lieu à proximité.

— Sans problème.

Fred arriva au lycée, comme d’habitude, très tôt le lendemain matin. Il parla de sa découverte de la veille devant le portail des professeur à l’une de ses camarades de classes, Schtroumpfette, qui n’avait de schtroumpfette que la taille, puisqu’elle n’avait pas la peau bleu, mais blanche, qu’elle n’avait pas les cheveux blond mais bruns, et qui ne les avaient pas lisses, mais frisés. Schtroumpfette ne savait quoi en penser. Pour elle ce papier pouvait être n’importe quoi, un pense bête, une liste de chose à faire, ou un message secret. Cela pouvait bien entendu avoir un lien avec le meurtre d’après elle. Mais comment le savoir ? Et surtout combien de chance que ce soit vraiment le cas ? De plus pourquoi cette histoire en 2 phase ? un meurtre est un meurtre, un seul acte. L’histoire des phases ne correspondaient donc pas à la situation. "Probablement un prof qui appelle ses chapitres des phases, il y a peut-être écris la classe sur le papier". Fred remarqua alors autre chose sur ce papier: "Groupe F". Cela pourrait coller à une classe, si le prof a numéroté ses classes avec des lettres.

La CPE, madame Bernadette, pris la parole dans le haut parleur:

"Chers élèves, chers professeurs, chers surveillants, chères ménagères, chers employés d’administration. L’heure est grave. Comme vous le savez un double meurtre a été commis au sein de notre établissement. Il nous manque actuellement à peu près tout. Nous n’avons aucune piste qui pourrait nous mener à l’assassin cruel des deux femmes de ménages. Nous faisons donc appel à votre sens civique à tous et à toutes. Nous cherchons des témoins potentiels, présent dans le lycée entre 17h et 18h avant hier, que ce soit dans les couloirs, ou proche, voir même dans, la salle 1954. Nous vous remercions, moi et l’équipe d’enquêteur, de votre compréhension".

Ce fut un tollé dans le groupe restreint des Tess Number One, les élèves de la classe se regardaient, mais ne comprenaient pas pourquoi. Leur cerveau se mirent en marche. Oui, ils avaient eu cours l’heure précédente avec monsieur N.0 dans cette salle.

Machinalement ils se rapprochèrent les uns des autres pour discuter. "C’est nous qui étions dans cette salle" dit Cendrine. "Qui plus est, l’heure avant le meurtre" ajouta Jyborg n°=3. Rayman, l’homme qu’a pas peur des maths demanda si les élèves pensaient que ce puisse être le prof qui pouvait être le responsable. Schroumpfette dit alors qu’elle voyait mal le prof d’histoire géo assassiner quelqu’un sans raison apparente, ce n’est pas un prof avec des tablettes de chocolat sur le ventre. Et surtout par manque de virilité, il ne pouvait tuer une femme.

Jyborg n°=2 arriva. Jyborg n°=2 est le genre de fille petite mais intelligente. Néanmoins elle avait un défaut, il lui arrivait, à intervalle régulier de poser une question stupide. On ne savait pas d’où cela venait, si c’était un bug dans son algorithme d’intelligence artificiel, ou si c’était une mauvaise blague de son codeur qui donnerait ça:

.

if(quotaphraseintelligente > 20) {
je.pose.unequestion.stupide();
quotaphraseintelligente == 0;
}

Toujours est-il que son quota de phrase intelligente avait du être dépassé. "Ceux qui était la salle 1954 sont mal parce qu’ils vont être des suspects potentiels et ils vont devoir témoigner aux policiers, et peut-être même à un éventuel procès." dit-elle. On la mit au courant des faits. Elle répondit "c’est la merde alors". Les élèves de la Tess Number One se mirent d’accord sur le fait que le prof d’histoire-géo allait certainement témoigner pour toute la classe et qu’il n’y avait donc pas de raison de se montrer.

Inspecteur Labavure avait les yeux tout rouge, il avait réussis à regarder pendant une heure la télévision avec la cassette des entrés et sortis des élèves entre 17h et 18h deux jours auparavant sans cligner des yeux, de peur qu’un détail lui échappe. Il en était venu à la conclusion qu’aucun élève ne pouvait être suspect puisqu’aucun élève ne sorti anormalement entre 17h10 et 18h (les 10 premières minutes de 17h étant réservé aux tas d’élèves venant de finir leur cours dont faisait partis la Tess Number One, et qui ne pouvait pas être suspect puisqu’encore beaucoup de monde se baladait dans les couloirs).

"Mais ne pensez vous pas qu’un élève aurait pu sortir par une autre issus pour échapper à la caméra." avait objecter la CPE madame Bernadette. "Non. Vos élèves sont trop cons, si ils ne voulaient pas se faire remarquer ils avaient intérêt à sortir par le portail des élèves.". Pour lui il en était sur, c’était soit quelqu’un d’étranger au lycée, ou en tout cas qui n’avait plus à y mettre les pieds. Ou bien un professeur, mais là comment le vérifier ? Il n’y avait pas de caméra de surveillance devant l’entrée des professeurs et même si il y en avait une, les professeurs sortent toujours en décalé par rapport aux élèves. N’importe qui, qui serait sorti à cette heure là, pourrait être suspect numéro 1.

Le lendemain après midi, une nouvelle fois, l’inspecteur Labavure parlait avec la CPE dans son bureau en privé. "Je n’arrive pas à y croire" dit madame Bernadette "Monsieur N.0 coupable de ce double meurtre. Êtes-vous sûr des dires de cet élève ?"

— Comme je vous l’ai dit madame vos élèves sont cons. De plus nous avons vraiment toutes les raisons de penser que ce prof est notre coupable. Il ne s’est pas présenté de lui même pour témoigner alors que d’après ce même élève, c’était lui le dernier prof, et par la même, la dernière personne à être restée dans la salle de classe 1954. D’après cet élève, il devait attendre les femmes de ménages pour effacer le tableau. Il avait utilisé de l’encre de Chine indélébile pour écrire sur le tableau.

— Mais il y a 2 jours vous disiez que c’était probablement un tueur en série puisqu’il avait écris un message codé sur le tableau.

— Oui, mais non. Oubliez ceci, c’était du vocabulaire technique de cours de terminal que je ne connais pas. Vous savez, de nos jours, le système me dépasse.

— Mais c’est un prof d’histoire géo, pas un prof d’informatique, je vous avais fait part de notre problème avec les ordinateurs qui ont été piratés.

— Là encore tout colle madame, votre professeur possède chez lui un type d’ordinateur très rare, et très cher. C’est pas le genre de truc qui cours les rues. Il possède un Apple Mac OS X. Il a de quoi fabriquer des virus avec, grâce à nos experts, le logiciel s’appelerait XCode.

— Mais y a t’il d’autre pièce à conviction ?

— Un papier circule entre les élèves apparemment. Ce serait une checklist, et elle correspondrait à l’écriture de monsieur N.0. C’est pourquoi je ne peux pas encore me retirer du lycée. Il me faut récupérer ce papier, il y a peut-être d’autres enjeux que deux femmes de ménage, et il me faut découvrir lesquels.

— Je n’arrive toujours pas à y croire.

— C’est ce qu’il arrive dans toute mes enquêtes, le coupable est souvent la personne la plus insoupçonnable. Et pourtant, tout joue contre lui.

L’inspecteur sortit de la salle et alla prendre un café. La chasse au papier serait dure.

La Tess Number One était en pleine réunion de crise dans la cours de récréation, il ne manquait que Fred, qui lui passait ses récréations devant la salle de classe dans laquelle ils auraient cours ensuite. Ils avaient appris la nouvelle au cours de la mâtiné, et ils n’en revenaient toujours pas: le prof d’histoire-géo était présumé coupable des deux meurtres. Le pire c’est qu’on savait autre chose, il avait été arrêté après délation de l’un de ses élèves. Les discussions allaient bon train sur le sujet. On osait pas trop montrer l’un des élèves présent du doigt et de le désigner comme coupable de la délation. Aucun d’eux dans leur manière de parler ne pu l’avoir fait. Et soudain cela paraissait évident, tous les élèves de la classe étaient là, sauf un: Fred. Tout le monde se persuadait petit à petit, ce ne pouvait être que lui. Après tout, n’est-ce pas bizarre qu’un élève ayant le droit de se servir d’un ordinateur portable pour ses contrôles ne recopie pas ses leçons dessus pour s’en servir lors de ces contrôles ? Fred était trop honnête, une honnêteté scrupuleuse. Ce ne pouvait être que lui qui avait balancé le prof.

Schtroumpfette voulu néanmoins prendre sa défense. Pour elle ce ne pouvait être lui. Fred est peut-être trop honnête, mais c’est un honnête passif. Il ne ferait pas un pas pour aller raconter ce qu’il sait. Il n’aurait pas oser par timidité. Il aurait fait dans son pantalon avant même d’avoir atteint la porte de la salle de réunion. Le reste de la classe resta dubitatif. Ce n’était pas sur, mais en même temps, qui d’autre ?

Fred était resté dans le couloir assis pendant toute la récréation. Il ne marchait en rond dans le couloir que lorsqu’il se sentait bien ou qu’il était stressé. Mais là les événements l’avaient marqué. Il fut étonné de voir autant de camarade de classe arriver d’un seul coups, et qui plus est, avant la sonnerie de la fin de la récréation. "On sait que c’est toi qui a balancé le prof" dit l’un d’eux. Fred ne savait trop quoi répondre, mais il savait que face à une situation il fallait toujours rester calme. En général, il connaissait bien les religions asiatiques, qui dans la majorité des cas, prônent un contrôle de soi, le bouddhisme, le taoisme. Mais il ne pratiquait pas le yoga. Son coeur battait très fort, la température à la surface de sa peau augmenta. Il réussit néanmoins à aligner une phrase "Pouvez vous le prouver ?".

"Non mais on sait très bien, que c’est toi, ce n’est aucun de nous, tu es le seul qui puisse l’être". Fred ne dit rien. Comment prouver que ce n’était pas lui ? Il réfléchit un instant, suffisamment d’information avait filtré, et tout le monde savait que monsieur N.0 était suspecté d’avoir un plan machiavélique, à cause du papier qu’il avait trouvé près du portail du professeur. Mais ce papier, il l’avait toujours.

Il le sortit et dit "Si c’était moi qui était allé parler aux enquêteur, croyez vous qu’il m’aurait laissé, ou même que j’aurai gardé, cet élément de charge ?". Tout le monde dû bien admettre que ce n’était pas lui. Mais alors qui d’autre ?

Ce jour là, Fred rentra comme d’habitude chez lui en longeant le grillage du lycée, et passant devant le portail de l’entrée des professeurs. Il vit par terre un papier, l’air neuf, il le prit. Il s’agissait une nouvelle fois d’un papier écris avec un feutre qui n’était pas fait pour. "Phase 3 en préparation", signé "Groupe M". C’était la preuve par 3, le prof semblait être innocent, le message ne pouvait venir de lui, et il y avait peu de chance qu’il lui soit adressé, sinon Fred l’aurait trouvé le matin même, en venant au lycée. Quoiqu’il en soit quelque chose de gros se préparait. Ce pouvait être une attaque terroriste, mais pourquoi le lycée en plein champs ? Le ministre allait venir dans quelques jours, ce pouvait-il qu’une attaque se prépare sur lui ? Tout le mystère restait à élucider, mais Fred savait ce qu’il avait à faire.

Le lendemain Fred arriva au lycée et annonca, à quelques camarades présents, qu’il avait les preuves de l’innocence de monsieur N.0. Néanmoins il n’osait pas aller déposer ses pièces à conviction devant l’inspecteur. Heureusement il n’eut pas besoin de le faire puisque l’inspecteur vint le trouver à la première heure de cours. Il savait très bien qu’il avait le papier qui plongerait monsieur N.0. en prison.

Fred s’en doutait, ce devait être la même personne qui avait balancé le prof aux enquêteurs qui l’avait balancé lui même pour son papier. Mais c’était certainement le meilleur moyen pour lui permettre d’innocenter monsieur N.0, il ne pouvait fuir la situation, pour une fois. Alors il sortit le premier papier. Puis il dit "Je pense que monsieur N.0 est innocent, j’ai trouvé un second papier alors qu’il était déjà arrêté" et il sortit le second papier. L’inspecteur Labavure semblait gêner, "Oui, très bien mais vous savez, nous pensons qu’il s’agissait d’un plan monté à plusieurs et votre prof d’histoire géo semble bel et bien impliqué. Ce papier a certainement été amené par un complice pour faire passer un message". Fred savait très bien que ce n’était pas vrai. Certes, quelqu’un d’autre avait certainement amené ce papier. Mais il en était certain, il n’était pas adressé au prof d’histoire-géo. Fred remarqua que l’inspecteur n’avait plus le second papier entre ces mains, il appela l’un de ses hommes en bleu. "Code béta" lui dit-il, et l’homme en bleu partit au fond de la salle tapoter sur son ordinateur portable.

L’inspecteur remercia Fred pour avoir permis à l’enquête de progresser, et le renvoya en cours.

A la seconde heure de cours de la mâtiné, une surveillante amena un papier à Fred, il était exclus pendant 2 jours. Il ne comprenait pas pourquoi, qu’avait-il fait de mal ? Il avait tenté de faire avancer l’enquête et d’innocenter monsieur N.0. Quelque chose se tramait dans ce lycée il en était sûr maintenant. Il avait une idée derrière la tête.

A la récréation, il expliqua à quelques camarades comment cela c’était passer. Tous étaient dubitatif, mais aucun ne pouvait réellement penser que le prof était coupable. Au fur et à mesure ils pensaient que le double meurtre était bien trop évident et que même si le prof était coupable, il aurait au moins fait l’effort de changer de salle pour brouiller un tant soit peu les pistes.

Fred avait une idée, son voisin avait fait de nombreux services de police et avait même été à une certaine époque agent secret, il pouvait lui demander service. Mais il refusa d’aller tout seul, deux camarades acceptèrent de l’accompagner puisqu’ils habitaient pas très loin, Jyborg n°=1, la plus jolie, et Renard, qui n’avait pas autant de poil qu’un renard, mais qui avait tout de même beaucoup de cheveux.

Le soir, Fred effectua une recherche sur internet, grâce à ses 2 moteurs de recherche préférés, mais aussi les plus puissants, google et exalead. Il voulait trouver des informations sur l’inspecteur Labavure. Il n’eut pas besoin de chercher longtemps, il trouva rapidement sa réponse sur un site dédié aux hommes de police d’expérience liés au ministère de l’intérieur: http://www.lapoliceauservicedesfrancais.gouv.fr/ . Il y avait là toute la biographie du monsieur. Il n’avait aucun diplôme, mais il était expliqué clairement que Goeffrey Labavure savait très bien lire et qu’il adorait les polars. Il avait commencé à gagner de l’argent dans sa jeunesse en faisant détective privé. Sa ville, c’était un peu genre "amour, gloire et beauté", ou "des jours et des vies" voir même carrément "Dallas", chaque couple avait son secret, chaque famille aussi, et il était souvent chargé par un membre d’enquêter discrètement sur telle ou telle personne. Il était devenu le maître des filatures. Plus tard il du enquêter sur sa première affaire de meurtre au sein même de famille sur lesquels il enquêtait. De fil en aiguille il monta en échelon (un peu articifiel puisque c’était un privé), et il fut récemment engagé par Nicolas Sarkozy pour pouvoir mettre en place sa politique, bien nommé, "verrouillage sécuritaire".

Le samedi, en début d’après midi, il avait donné rendez vous à Jybord n°=1 et Renard en haut de sa rue pour aller voir son voisin. Ils redescendirent la rue et arrivèrent devant la maison. Ils sonnèrent et le voisin sortit. C’était un monsieur grand avec les cheveux rasés. Mais son visage était tout pâle. On raconte dans le quartier qu’il l’a eu lors d’une mission en Pennsylvanie, dans le comté de "Dracula". Certains racontent que Dracula l’aurait même mordu, mais n’aurait pu boire qu’un quart de son sang, il fut d’ailleurs une époque ou le voisin n’ouvrait plus ses volets le jours, d’autres plus rare racontent qu’une chasseuse de vampire américaine a tué le vampire avant qu’il ai finit de boire son sang. Son voisin pu enfin se balader à la lumière du jour grâce à un remède conçu dans les laboratoire secret de l’hôpital du Val de Grâce.

Fred allait parler, mais il fut pris de violente contraction de son estomac et de son oesophage. La pression, les émotions, le stresse des derniers jours voulut sortir par le moyen le plus radical. Fred dû s’éloigner pour aller vomir dans le caniveau et Jyborg n°=1 et Renard se trouvait embêter devant le voisin. Renard commença quand même à parler au voisin. Il lui expliqua la situation. Il lui demanda aussi de l’aide, de glaner des informations sur le sujet au plus haut.

Le voisin avait du mal à le croire, il savait la police capable de bavure, par de nombreuses fois elle avait faillit dans ses enquêtes (sans oublier des bavures plus violentes). Il raconta qu’il avait déjà entendu parler de cet inspecteur Labavure, il parait qu’il ne serait pas très fréquentable, un homme un peu trop carré. Néanmoins il accepta la "mission", son réseau d’amis ex-collègue était bien fournit, il pouvait leur demander pas mal de service, le plus courant étant de faire sauter les PV. Bien que les services demandées seraient d’une nature rare, il savait que ces amis accepteraient.

Fred, Jyborg n°=1 et Renard rentrèrent chacun chez eux et le voisin se mit à rêver, si il arrivait à déjouer un complot il deviendrai célèbre, à défaut d’être beau, quant à la richesse son pavillon dans une commune sympathique lui suffisait.

A suivre…

Par Le Scribouilleur, Catégorie : Lycée

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