Je fis répéter au petit garçon une phrase qu'il venait de marmonner. "Je pense à la mort." Malgré son attention porté sur la Game Boy, cette pensée le paniquait - évidemment ! - intérieurement. J'avais, par complaisance, laissé cette question existentielle imprégner l'atmosphère, avec cette histoire de fantôme à guider dans le jeu vidéo de son grand frère. Et avec le cadeau du Tamagotchi. Je me sentis désarmé et en faillite. J'appuyais ma main pour l'ancrer au présent. Il me rappela, la veille, ma propre nuit d'angoisse. Je suis l'adulte et pas plus mature que lui.