Il y a 7 jours, j'ai proposé à une collègue qu'on puisse déjeuner ou boire un verre en tête à tête pour mieux se connaître. Je pensais essuyer un refus habituel. Mais surprise ! elle a accepté ! Cet accord stimula des rêveries inattendues. Sauf angle mort, j'imaginais notre couple, sa douce luminescence. Je ne m'étais pas remanifesté à elle avant aujourd'hui ; je lui ai proposé qu' on pourrait se voir vendredi après le travail. Retour brutal à la réalité. Finalement elle se dédit, elle a déjà quelqu' un, et est non favorable à une relation pro/perso.
Déclaration (2)
Dernier après midi dans la chambre de mon meilleur ami avant son déménagement au Portugal. Debout, au milieu de la pièce, il me dit "Je n'aimais personne dans notre classe, sauf toi ! Je ne suis pas homo, mais si j'avais dû sortir avec quelqu'un ça aurait été toi !" Il gloussait à ses mots. Ça aurait pu être une déclaration. Mais il y a quelques instant je l'avais pris dans mes bras. "Hohoho ! Mais tu es gay, Fred !" Comme reconnu coupable, par honte, peur, je gardais caché mes désirs réprouvés ; lâche à mes envies, je l'avais relâché.
Déclaration
Il dit à son meilleur ami : "Je ne serai sorti avec aucune Française. En même temps, je n'aimais personne de notre classe ; enfin si, toi ! Je ne suis pas homo, mais si j'avais dû sortir avec quelqu'un, ça aurait été toi !" "Oh ! Mon José !" Laury le serra contre lui. "Toi aussi, tu aurais été le seul garçon avec qui je serais sorti." Leurs nez se touchaient presque. Leurs souffles se mêlaient. Demain, José, ses parents, déménageraient à des milliers de kilomètres, au Portugal. Ce fut leur unique baiser ; ressentis troublant, incertain, éprouvant un désir sans avenir.
Relation
Quand il me parlait trop prés, je reculais. Quand il me saisissait l'épaule, je retirais sa main. Quand les gens nous trouvaient bizarres, je prenais mes distances avec lui. Quand ils nous jugeaient beaucoup trop proche, je m'éloignais. Quand il me disait combien j'étais important pour lui, je changeais de sujet. Quand il souhaitait m'enlacer, je l'esquivais. Quand il me chatouillait, je le repoussais. Quand il mettait la musique dans sa chambre et proposais qu'on danse, je restais coincé. Le jour où j'ai souhaité qu'il m'embrasse sur la bouche, il a refusé.
Farce
Je déjeunais avec Valérie. نِهَال déposa son plateau sur la table voisine avant de chercher une carafe. Aucun.e collègue en vue. J'improvise, récupère son plateau et le place derrière moi. Ça amuse Valérie. Mais je me dis qu'elle avait "réservé" la table et risque de la perdre. Je repose le plateau mais garde l'assiette. Valérie demande si je la connais. Absolument pas. نِهَال revient. et demeure interdite, interroge la table devant. Je mets fin à ladite et m'excuse assiette en main. Je pensais qu'elle m'aurait vu. Elle doit me prendre pour un fou.